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Séisme de Boumerdès: Six ans après...

par K. R.

La population de la wilaya de Boumerdès commémore aujourd'hui le 6ème anniversaire des tragiques événements du 21 mai 2003, où la région centre avait été ébranlée par un violent tremblement de terre, qui a provoqué 1.300 morts et des dizaines de milliers de blessés. Au lendemain de ce cataclysme meurtrier, les autorités de Boumerdès avaient hérité d'une situation des plus délicates, notamment en matière de prise en charge de dégâts occasionnés. L'une des plus urgentes opérations à mener sur le terrain étaient celle du relogement des familles sinistrées au nombre de 10.000 dans des chalets, avant l'attribution d'un logement, le recensement des catégories de sinistrés concernant leur indemnisation dans le cadre de l'aide à la reconstruction. Malgré les efforts considérables, faut-il le reconnaître, par les autorités locales, les associations, etc..., il subsiste encore quelques taches noires dans le bilan des opérations de gestion des besoins des sinistrés. Six années se sont déjà écoulées, sans que l'on arrive à réaliser, par exemple, l'ensemble des constructions destinées au relogement des 8.000 familles sinistrées.

D'autre part, certains sinistrés qui logent dans les chalets vivent dans des conditions quelquefois très difficiles, avec les coupures d'eau, d'électricité, sans parler de la dégradation du chalet au niveau de la charpente et des panneaux latéraux. D'autre part, on s'interroge sur le devenir des 10.000 chalets implantés au niveau de Boumerdès et qui devaient être démantelés au fur et à mesure du relogement des sinistrés. Hélas, à ce jour, aucun chalet n'a été démantelé malgré les instructions au temps de l'ex-wali de Boumerdès. Aussi, en l'absence d'un bilan officiel de la situation de la prise en charge des effets du séisme de Boumerdès depuis 2003 à ce jour, les suputations vont bon train. Le seul bémol concernant la prise en charge des sinistrés reste celui du déblocage de l'aide d'un million de dinars pour ceux qui optent pour l'autoconstruction et ceci, sans condition prélable de l'existence de l'acte de propriété. Cette information a été donnée récemment par le ministre de l'Habitat.