Le centre
universitaire de Souk-Ahras a abrité mardi et mercredi, les travaux du premier Séminaire
national consacré à la presse nationale, et intitulé « La presse algérienne,
présent et avenir ». Animé par une pléiade d'universitaires émérites venus des
quatre coins du pays, ce conclave scientifique organisé par le département des
sciences sociales, de l'Institut des littératures et des langues, a eu le
mérite de débattre de thèmes d'actualité en rapport avec le vécu de la presse
nationale. Vingt interventions, au total, ont été présentées au public composé
majoritairement d'étudiants venus en masse engranger un maximum d'informations
savantes, surtout que la qualité des communicants plaidait pour une telle
quête. La diversité et le caractère éclectique des sous-thèmes proposés
offraient l'opportunité aux étudiants de satisfaire leur désir d'en savoir plus
sur le sujet et de trouver réponses à leurs interrogations au détour des débats
ouverts à chaque fin de séance. Il faut reconnaître que le menu était fastueux
qui a provoqué un appétit gargantuesque chez les présents conviés à une
«radioscopie» on ne peut mieux pointue de la presse nationale depuis sa prime
naissance jusqu'à son présent, en passant par ses expériences avec le Pouvoir
colonial, l'avènement de la presse plurielle et le boom médiatique né de la
libéralisation du champ médiatique intervenue au début de l'année 1990, le
rapport de la presse avec la Toile et quels changements cette liaison a-t-elle
induit, les délits de presse vus par le législateur algérien, ou encore la
diffamation, entre le code pénal et la déontologie, le droit de réponse entre
texte et contexte, la presse de proximité ou le dur devoir d'informer... Autant
de communications qui auront meublé deux journées pleines de débats parfois
contradictoires et souvent complémentaires, qui ont levé le voile sur une foule
de sujets jusque-là frappés du sceau de l'inaccessible.
A noter qu'avant
la fin du séminaire très bien organisé par Dr Nouari-Naffaa-Amel, chef de
département des sciences sociales, il a été procédé à la lecture des
recommandations qui portent sur la nécessaire multiplication de ce type de
rendez-vous scientifique, favoriser la participation du maximum d'étudiants et
promouvoir chez eux un esprit critique, instaurer des traditions de partenariat
entre le centre universitaire et l'environnement socio-économique local,
régional et national, publier les travaux du séminaire, encourager
l'organisation dans le futur immédiat d'autres rencontres scientifiques
débattant de la presse électronique et la presse de proximité...