
Déjà gonflés à bloc suite aux fortes précipitations durant les sept
derniers mois passés, barrages, retenues collinaires ont accusé un autre trop
plein suite aux pluies torrentielles du week-end passé, obligeant les
responsables de la gestion des barrages de concert avec ceux de l'Hydraulique,
à opérer par mesure de sécurité des lâchers d'eau comme ce fut le cas pour le
barrage de Cheffia d'une capacité de 168 millions de m3 duquel on a laissé
échapper pas moins de 26 millions de m3 en 48 heures, soit une capacité
avoisinant la moitié du barrage de Mixa, dans la commune Bougous, qui totalise
52 millions de m3. Ces eaux sont allées inonder des dizaines d'hectares de
terres agricoles des cours d'eau sortis de leurs lits et ont fait planer un
danger certain sur de nombreuses familles des communes de Asfour, Zerizer, Ben
M'hidi et Echatt. Situation qui a donné à réfléchir aux responsables concernés
par la gestion des eaux, à relancer dans les plus brefs délais l'exécution de
deux grands barrages en l'occurence celui de Bou Lathan et Bouhaloufa 2, car
les travaux d'aménagement des plaines d'El-Tarf avec curage, installation de
digues et autres travaux étalés sur dix ans pour un coût de 48 milliards de DA,
ont montré leurs limites.
Par ailleurs, le consortium Cojaal, chargé de réaliser 88 km sur le
territoire de la wilaya d'El-Tarf, a été fortement incommodé par ces aléas
climatiques source de retards sur les délais, et envisage d'engager une étude
technique sur les inondations dans la région.