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Le casse-tête des marchés couverts abandonnés

par Djamel B.

Plus d'une centaine de box à l'intérieur des différents marchés couverts sont abandonnés par leurs propriétaires qui préfèrent étaler leurs marchandises à l'extérieur, sur la voie publique, apprend-on de sources proches de la commune d'Oran. Pour obliger les propriétaires de ces stands à rejoindre leurs étals et libérer l'espace public, des dispositions viennent d'être prises par les services de la division des Affaires économiques (DAE) de l'APC d'Oran. Nos sources indiquent, dans ce contexte, que dans une première étape, des mises en demeure seront adressées dans les tout prochains jours à des marchands répartis entre une dizaine de marchés couverts inexploités. Selon nos interlocuteurs, sur la trentaine des marchés couverts que compte la commune, une dizaine ont été abandonnés par les marchands qui préfèrent rejoindre les marchands ambulants illicites sur la voie publique, généralement sur les artères mitoyennes aux marchés. Les récalcitrants pourraient se voir retirer définitivement leurs étals. Nos sources signalent que ces dispositions ont été prises à l'issue d'un constat fait à la fois par le wali d'Oran et des responsables de la commune qui ont instruit les services concernés à faire libérer les espaces publics à proximité de ces marchés, squattés par les marchands illicites.

Avant d'adresser ces mises en demeure et dans le cadre des dispositions visant la réorganisation des marchés, tous les secteurs urbains avaient été instruits pour procéder au recensement des marchands bénéficiaires de stands à l'intérieur des marchés couverts, mais qui préfèrent étaler leurs marchandises à l'extérieur. Ce recensement devrait permettre, dans une première étape, aux services concernés d'adresser des mises en demeure aux commerçants contrevenants, les sommant de rejoindre leurs étals. Dans une seconde étape, les mêmes services pourraient recenser les marchands illicites qui squattent les espaces publics aux abords immédiats des marchés.

Contactés à ce sujet, les services de la division de l'Urbanisme et de la Planification (DUP) ont indiqué que des travaux ont été effectués pour l'aménagement et la réhabilitation de certains marchés pour inciter les marchands à rejoindre leurs stands, mais, jusqu'à présent, rien n'a été fait. Les marchés de Sidi El-Houari, d'Eckmühl, de Haï Derb, Petit Lac, Haï Oussama, entre autres, sont pratiquement boudés par les marchands, qui préfèrent plutôt les trottoirs et les placettes pour étaler leurs marchandises. Généralement, ces marchands argumentent leur choix par la concurrence déloyale des ambulants, qui, en plus, ne payent aucune taxe.