
Les textes de la
nouvelle loi (09/03) régissant la pratique du commerce et la protection du
consommateur, parus au Journal Officiel le 25 février dernier, sont entrés en
application, le 02 mai passé.
M. Ghoumazi
Azeddine, chef du service de la qualité au niveau de la DCW (direction du
Commerce de la wilaya) indique que « ces mesures de répression contre les
commerçants indélicats sont destinées à assurer une meilleure protection du
consommateurn désarmé face à tout l'arsenal de ruses utilisé par ces derniers».
Il estime
«qu'elle répond aux exigences de l'heure, celles du nouveau marché national, et
son ouverture sur le marché mondial». Sur le plan de la répression, unique arme
coercitive de la DCW, de l'innocuité des denrées alimentaires, en passant par
la conformitén la garantie du produit, le service après-vente, l'hygiène,
l'étiquetage, la nature du contrat entre client et vendeur, la garantie, le
défaut d'essayage et autres cas de figures, M. Ghoumazi indique qu'en prévision
de l'application de cette loi, la DCW a déjà pris les devants en recrutant,
voilà près de 3 mois environ 17 agents destinés à renforcer les six équipes qui
sillonnent la wilaya à la recherche de la moindre défaillance, notamment au
niveau des endroits de grande consommation que sont les boucheries, boulangeries,
cafés, restaurants, pâtisseries et autres pizzerias ou fast-foods, où seront
contrôlés l'affichage des prix et particulièrement l'hygiène». D'ailleurs ,
l'information de l'application de cette nouvelle loi «est sérieusement prise en
compte par plusieurs commerçants, ceci en apprenant que des sanctions
particulièrement lourdes sont prévues, s'il y a infirmité ou décès d'un
consommateur ou les peines encourues peuvent aller, selon les nouveaux textes,
jusqu'à la prison à perpétuité». Questionné sur les vendeurs informels qui
foisonnent en ville, M. Ghoumazi précise que la DCW «se trouve complètement
désarmée face à ces commerçants informels, vendeurs de pain sur les trottoirs
vendeurs de pizzas etc. au détriment de toute hygiène. Ceux-ci ne disposant pas
de registre du commerce, échappent au contrôle de la DCW et passent de facto
sous le contrôle direct des agents de l'ordre public». Quant à l'implication
des Associations de protection du consommateur, notre interlocuteur précise
«qu'une seule association de défense continue d'activer sur les cinq qui
existaient voilà quelques années et dont quatre n'ont pas renouvelé leur
agrément». Au sujet de cette nouvelle loi, Mme Khelil. S, la présidente de
l'Association de protection et de défense du consommateur de la wilaya de
Constantine, «se réjouit des prérogatives que cette loi confère dorénavant aux
associations de pouvoir enfin se porter partie civile auprès des tribunaux, ce
qui jusque-là n'existait pas et donnait à ces mêmes associations un rôle
totalement symbolique».