Afin de palier le départ du coach Benchadli, les dirigeants de l'ASMO ont
jeté leur dévolu sur Medjahed Nabil, un jeune émigré , diplômé de la Fédération
française de football, pour prendre la barre technique. Le nouvel entraîneur de
l'ASMO a déjà dirigé son équipe face à l'OMR au stade du 20 Août à partir des
tribunes, puisqu'il ne dispose pas encore de licence. «Ma demande de licence a
été déposée et, normalement, selon les dirigeants, je serai sur le banc dès le
prochain match contre le CAB », nous a fait savoir le technicien asémiste.
Medjahed Nabil, qui maîtrise parfaitement son sujet, nous a affirmé qu'il est
conscient de la difficulté de la situation, mais ceci ne l'empêche pas
d'afficher son optimisme à relever le défi. « Il m'est très difficile de porter
un quelconque jugement sur le groupe dans un laps de temps assez court, mais je
dirai que le niveau technique des joueurs est intéressant, sinon je n'aurais
pas accepté. Il va falloir développer certains aspects relatifs à la tactique,
au placement et à la cohésion pour rentabiliser davantage les qualités des
joueurs », dira-t-il. Notre interlocuteur estime que le facteur temps est déterminant
pour rendre l'équipe plus performante. Pour cela, le nouveau coach asémiste
exige de travailler dans le long terme et c'est légitime. « Personnellement,
j'ai la volonté de travailler dans la continuité et la stabilité et je crois
que les dirigeants ont adhéré à cette démarche. Maintenant, il faudra attendre
la fin de saison pour évaluer l'évolution de la situation et discuter d'une
manière concrète. En acceptant de driver l'ASMO en ce moment, j'ai pris des
risques en raison de la mauvaise passe sur le plan des résultats enregistrés
par l'équipe à la veille du match contre le CAB». Effectivement, d'aucuns
estiment que Medjahed Nabil assume une lourde responsabilité pour cette
rencontre, dans la mesure où cette dernière est décisive pour tous les prétendants
à l'accession, même si l'ASMO n'est pas concernée par cet objectif. « Moi, je
ne focalise pas seulement sur ce match face au CAB, mais sur les quatre
rencontres qui restent à jouer afin de donner la meilleure image possible de
l'ASMO. Même si on ne dispose pas d'assez de temps, je suis là pour travailler
de manière à faire progresser le groupe. Face au CAB, on enregistre la rentrée
de trois ou quatre éléments n'ayant pas pris part au match contre l'OMR.
D'après moi, au vu de la prestation du dernier match et avec la présence de
certaines individualités, je pense que l'ASMO est capable d'améliorer davantage
sa position au classement », a-t-il souligné. En conclusion, le jeune coach
asémiste n'a pas omis de souligner que l'instabilité constatée ici et là n'arrange
pas les affaires du football national. « Si l'on veut évoluer, il faudra
laisser le technicien travailler, c'est impossible d'avoir des résultats en un
ou deux mois de travail. Ces fréquents changements de staffs techniques ne
constituent pas la bonne la solution, au contraire cela freine l'évolution du
joueur du fait qu'il est obligé à chaque fois de s'adapter à la méthode de
travail du nouvel entraîneur».