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Le tribunal criminel de Constantine a prononcé hier une peine de 20 ans
de réclusion criminelle à l'encontre de B.N., âgé de 29 ans, qui comparaissait
sous le chef d'inculpation de «meurtre avec préméditation». Le représentant du
ministère public avait requis à son encontre la peine capitale.
Les faits de cette affaire remontent à la nuit du 27 novembre 2008, lorsque l'accusé et la victime, âgée de 22 ans, se sont accrochés dans une «mista» installée à la forêt de Aïn Melouk (Mila). L'accrochage a dégénéré en rixe violente, causant des blessures au couteau à la main de la victime, qui finira par s'enfuir. L'agresseur se mit alors à sa recherche, pour le rejoindre quelques lieux plus loin, où il lui portera six coups de couteau, dont deux mortels, ayant touché la victime en plein cœur et au foie, comme le précise l'autopsie pratiquée par les médecins légistes de l'hôpital de Chelghoum Laïd, où fut transporté le corps après sa découverte par des citoyens. L'agresseur laissera la victime gisant dans une mare de sang et s'enfuira vers la capitale, mais après une cavale de plusieurs jours, il se constituera prisonnier auprès de la Gendarmerie nationale le 12 décembre 2008. Hier, il demandera la «Rahma» du tribunal, et sa défense plaidera le bénéfice de circonstances atténuantes pour son mandant, et la requalification de l'accusation, estimant qu'il s'agit de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel retiendra à l'unanimité les circonstances atténuantes en faveur de l'accusé, qui échappera de près à la peine capitale, et sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle. |
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