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Le secrétaire général du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière,
Chakou Abdeslam, a affirmé, hier, que l'Algérie a gagné entre 200 à 220
millions d'euros depuis l'application de la nouvelle loi portant sur la
protection des produits algériens et l'interdiction d'importer des médicaments
produits localement. Une mesure adoptée par le gouvernement le 21 octobre
dernier. Cette déclaration faite lors de l'ouverture officielle du 12ème Salon
international du médicament et de l'équipement médical, au palais de la culture
à Kouba, intervient après la publication par les services des douanes de
statistiques qui font état d'une augmentation de la facture d'importation des
médicaments de 20,12%, au cours du 1er trimestre de l'année, par rapport à la
même période de l'année précédente. Pourtant, le gouvernement a interdit
l'importation de 409 médicaments déjà produits en Algérie, et justement pour
réduire la facture de l'importation. Le SG du ministère de la Santé a expliqué
que l'augmentation de la facture d'importation de médicaments est effective
«mais cela s'explique par le fait que notre pays continue à importer des
médicaments qui ne sont pas disponibles localement pour répondre aux besoins de
nos patients».
Enfin, Chakou a affirmé dans ce sens que le département de Saïd Barkat va allonger la liste des médicaments interdits à l'importation d'ici 2010. Et d'ajouter que désormais l'Algérie va importer uniquement les médicaments dont a elle besoin, notamment ceux innovants et non disponibles sur notre marché. Il précise qu'un comité de concertation regroupant les opérateurs du secteur avec les responsables du ministère vient d'être installé pour faire l'analyse des besoins et établir la liste des médicaments qui seront interdits à l'importation. Le but étant, selon Chakou, de protéger et encourager la production nationale. Le représentant du ministère de la Santé a également souligné, à l'occasion de la tenue de ce salon, que le département de Barkat a l'intention de mettre en place un comité de concertation, qui regroupera les opérateurs spécialisés dans l'équipement médial et ceux du ministère, et ce, dans le but de réguler le marché et surtout encourager la production nationale en la matière. Le SG du ministère a visité le salon, en commençant par le pavillon français, qui regroupe 22 exposants pour cette année. A noter que contrairement aux pharmaciens, les producteurs de médicaments «génériques» ont exprimé leur satisfaction quant à l'application de la loi portant sur la protection des produits médicamenteux fabriqués localement. La représentante commerciale de l'entreprise Pharmaghreb de Tiaret, Mlle Medjkouah Djaouida, a affirmé que les ventes au niveau de son laboratoire ont considérablement augmenté depuis l'adoption de la loi. De son côté, le responsable commercial de HP-p-Pharma de Constantine a déclaré que les ventes ont connu un certain ralentissement: «Je pense que les opérateurs du secteur, notamment les grossistes et les pharmaciens, trouvent encore du mal à se familiariser avec les nouvelles procédures». Il précise que pour sa part, malgré ce ralentissement, le chiffre d'affaires de son entreprise a augmenté. «Aujourd'hui, les autorités n'imposent plus aux producteurs des remises sur la vente des produits et n'imposent plus d'unité gratuite au pharmacien (un médicament vendu et un gratuit)». Enfin, le salon devrait accueillir, selon Mustapha Chaouche, président de Krizalid, la boîte de communication organisatrice du salon, quelque dix mille visiteurs. Ces derniers, principalement des professionnels, auront la chance de s'enquérir des nouveautés en matière de médicaments et d'équipement médical. Plus de 200 firmes opérant dans 24 pays différents occupent les 83 stands mis en place. |
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