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Comme annoncé, le mouvement de protestation entamé par les étudiants en médecine de la faculté de Constantine s'est poursuivi, hier, par l'organisation d'une marche à l'intérieur et à l'extérieur de la faculté du Chalet des pins. Encadrés par l'UGEL, un millier d'étudiants, selon les estimations de cette organisation, ont participé à ce rassemblement. Partis de l'amphi 4, ils se sont rendus tout d'abord devant l'administration de la faculté où ils ont observé un bref sit-in, tout en clamant des slogans, avant de sortir carrément de l'enceinte universitaire pour déborder sur l'avenue Zaamouche, très fréquentée, reliant le centre-ville à Sidi Mabrouk. Mais ils furent tout de suite dissuadés par la police présente sur les lieux, qui les a stoppés au niveau du petit tunnel du chemin de fer menant à la faculté. Les étudiants ont alors rebroussé chemin, avant de se disperser, se promettant de revenir à la charge aujourd'hui même en organisant une autre marche de protestation, cette fois à l'intérieur du centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC). « Nous sommes disposés à payer n'importe quel prix, sauf celui de l'année blanche ! », nous a déclaré Abdallah Makhloufi, secrétaire général de la section UGEL de la faculté de médecine, avant de nous remettre copie d'un communiqué de son organisation adressé aux plus hautes instances du pays. Dans ce document, l'UGEL souligne la responsabilité des deux ministères de tutelle, la Santé et l'Enseignement supérieur, et celle du Premier ministère, et leur demande instamment d'intervenir pour mettre un terme à la situation désastreuse vécue présentement par les étudiants en médecine, victimes du bras de fer engagé entre les enseignants en sciences médicales et les pouvoirs publics. L'UGEL a « mis également en garde les pouvoirs publics sur la gravité de la situation qui risque de devenir incontrôlable dans les jours à venir parce que les étudiants ne cachent pas leur intention de procéder à une escalade dans leur mouvement de protestation ». Et pour justifier cette affirmation, ils citent les nombreux slogans clamés au cours de cette manifestation, où les étudiants en médecine sont apparus à bout de nerfs et ont exprimé un ras-le-bol général, rejetant catégoriquement l'idée d'être pris en otages par la grève persistante des enseignants en sciences médicales, qui compromet leurs études et fait planer le spectre de l'année blanche. |
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