De nouvelles données ayant trait à
l'important projet de circulation du tramway nous ont été fournies, et ce après
l'achèvement de l'étude de faisabilité lancée par le maître d'ouvrage (E.M.A.)
et qui fut confiée à un groupe d'étude portugais-espagnol, indique notre
source. Cette future réalisation, qui a vu l'APC à sa tête M. Azzi Bentabet, en
2002 mettre en gestation sa nécessité, suscite aujourd'hui un vif engouement
pour une meilleure rentabilité du transport urbain dans une cité qui étouffe
sans évoquer les heures de pointe, relève-t-on. L'étude finale a vu un conclave
s'opérer au siège de la mairie en mars dernier. Des préoccupations techniques
furent soulevées. Les élus locaux ont participé activement lors de cette
rencontre quant au tracé du corridor qui dessert au mieux dit-on la ville de
Sidi Bel-Abbès que tout le monde veut et tient à ce qu'elle retrouve son lustre
d'antan et sans nostalgie, l'ex-petit Paris sans effets néfaste de la rurbanité
ambiante et asphyxiante. Celui-ci (le corridor) débutera de la gare routière de
Haï Sakia El-Hamra (ex-F. Thiers), passera par le centre-ville, la Patte d'oie,
l'ex-boulevard Edgar Quinet, aujourd'hui Abbane Ramdane, traversant le beau
quartier de Sidi Yacine, puis l'avenue Oulhaci Mokhtar (ex-Souk Ellil), cité
Sidi Djillali, où une agglomération nouvelle a été bâtie depuis les années 80 à
la Rocade Nord, au nouveau campus universitaire, un tracé sommairement présenté
à nos lecteurs. En termes de rentabilité, 60 à 65% des flux seront assurés à
travers 17 lignes et un parc roulant de 126 véhicules. Le tracé final aura
dit-on une distance de 13,7 km pour desservir 16 stations (arrêts du tramway)
équipées de système d'information moderne, distribution de tickets... La charge
de ce trafic sera de 2.870 passagers (population, travailleurs, universitaires,
lycéens...), et ce par heure de pointe, soit 59% de la population de la ville
de Sidi Bel-Abbès. En termes d'équipements prévus pour ledit projet, des
infrastructures (bloc administratif, ateliers de maintenance, aires de
stationnement) sont prévues. Le bureau d'étude a prévu la réalisation d'un
dépôt (sur la Rocade Nord, en face de la gare routière, relié par un passage).
Celui-ci s'étendra sur une superficie de 12 hectares. Pour rassurer la
population, notre source affirmera que le tracé du tramway aura moins de
contraintes, ne suscitant aucun dommage préjudiciable vis-à-vis des populations
qui se trouvent sur ledit tracé cité plus haut. Néanmoins, il est préconisé la
réalisation d'un ouvrage d'art (viaduc) sur l'oued Mékerra d'une longueur de
230 mètres entre le pont existant à Sidi Amar (nord de la ville) et le passage
de Sidi Djillali entre le vieux quartier populaire de Village Errih et Sidi
Djillali.
D'autres travaux supplémentaires, déviation
des réseaux AEP, assainissement, téléphone, tout le long du tracé retenu sont
prévus. Forte de ces atouts, la future réalisation du tramway de Sidi Bel-Abbès
sera un plus en termes de rentabilité du transport urbain et offrira une
qualité de vie à bord plus optimale et un maximum de confort pour les passagers
qui actuellement buttent sur de sérieuses contraintes malgré l'apparente
disponibilité des différents moyens existants (bus, taxis, clandestins). Cette
future acquisition s'ajoutera aux autres projets structurants qui valoriseront
pleinement le chef-lieu de wilaya et toute la région en droit d'attendre un
début de réponse à ses lancinantes préoccupations sociales, économiques
notamment et bien sûr culturelles. Une des caractéristiques qui l'ont marqué
depuis plusieurs décennies et ont fait sa légitime renommée.