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Quelque 80 agents
de sécurité contractuels affectés à la protection du patrimoine au sein de la
direction régionale Est de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF)
ont déclenché hier matin à Constantine un mouvement de protestation, suivi d'un
arrêt de travail et de blocage de la voie ferrée, empêchant les trains de
circuler.
Les principales revendications brandies par ces agents rencontrés sur place portent sur leur titularisation et une augmentation de salaires. «Depuis 1997, date de notre recrutement, notre situation n'a pas évolué et nous sommes rétribués à 10.000 dinars par mois alors que pour le même travail nos collègues titulaires perçoivent trois fois plus», nous a déclaré un groupe de protestataires. «Les responsables de la société, dit-on, nous affirment souvent que nous sommes des agents de la SNTF au même titre que les autres, malheureusement, en contrepartie, on ne bénéficie pas de primes (risque, panier, transport) rattachées à notre corps d'agents chargés de la sécurité du patrimoine de l'entreprise. Voilà notre problème essentiel !», ont-ils affirmé. Renforcés par leurs camarades venus, disent-ils, de Skikda, Jijel, Biskra, de la gare centrale de Constantine, du dépôt de Sidi Mabrouk, du Khroub, d'El-Gourzi et de Ouled Rahmoun, les protestataires qui n'ont aucune représentation syndicale, ont déclenché ce mouvement après, disent-ils, avoir adressé il y a un mois environ un préavis à la direction régionale et surtout après avoir vainement attendu une réponse à leurs revendications. «Initialement, explique un agent de sécurité, ce mouvement devait être déclenché au début du mois d'avril dernier, mais suite aux promesses qui nous ont été faites par les responsables de la direction régionale ferroviaire de prendre en charge nos problèmes et les régler, nous nous sommes abstenus. Mais du moment que ces promesses sont restées sans écho, nous avons déclenché aujourd'hui ce mouvement de protestation après une pétition signée par 120 agents de la région. La protestation qui s'est traduite par l'arrêt de travail et le blocage des voies ne s'arrêtera qu'après satisfaction de nos revendications», ajoutent-ils, avec détermination. Hier matin, et à deux reprises, ils ont demandé à être reçus par les responsables locaux, du moment que le directeur régional était en mission à Alger. Mais voyant que leur demande n'a pas trouvé de réponse, ils ont procédé au blocage de la voie à partir de 11 heures. Ensuite, l'intérimaire entouré d'autres responsables ont reçu une délégation des protestataires. A midi, cette dernière est venue les informer des négociations menées par téléphone avec le directeur régional et la direction générale de l'entreprise. D'après ces délégués, les responsables au niveau de la direction générale de l'entreprise se sont engagés d'examiner les revendications des agents contractuels et ont demandé un délai qui court jusqu'à aujourd'hui en fin de matinée pour donner une réponse. Les protestataires ont alors suspendu leur mouvement en promettant toutefois de le reprendre aujourd'hui à 14h, en cas de non respect des engagements pris par les responsables et si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Rendez-vous a été pris pour ce dimanche matin pour observer un sit-in et attendre la réponse de l'administration centrale qui leur sera donnée par le directeur régional. Quant aux responsables qui ont mené les négociations avec les travailleurs protestataires, questionnés, ils ont refusé toute déclaration en disant qu'ils ne sont pas habilités à le faire. |
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