|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les festivités nationales marquant la célébration du 1er Mai, hier
vendredi, dans la wilaya de Jijel, ont été marquées par la présence du patron
de l'UGTA et du ministre de Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.
Dans la matinée d'hier, un grand défilé, auquel ont pris part des milliers de travailleurs de différents secteurs et des troupes folkloriques, a été organisé. Les hôtes de la wilaya ont ensuite visité l'exposition des artisans et des artistes organisée à la maison de la culture Omar Oussedik. Dans une salle archicomble, le wali Ahmed Maabed a rendu hommage aux travailleurs et à leur sacrifice lors de la guerre de libération et de la décennie noire, et à leur combat pour la sauvegarde de la République. Le chef de l'exécutif a mis l'accent sur les efforts consentis par les pouvoirs publics, ces dix dernières années, pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens à travers la réalisation de différents programmes de développement sur l'ensemble de la wilaya. En langue de chiffres, Ahmed Maabed a affirmé que la wilaya de Jijel a bénéficié ces dix dernières années d'une conséquente cagnotte de 40.000 milliards de centimes, tous programmes confondus, avec 3.200 projets générateurs de 134.000 postes d'emploi. Des actions, a-t-il indiqué, sont à l'origine de la nette baisse du taux de chômage qui est passé de 39,89 à 9,24%. Pour ce qui du plan quinquennal 2009-2014, le wali a souligné aussi qu'il est prévu un montant de 14.000 milliards de centimes pour 1.700 projets. Le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a rendu lui aussi hommage aux travailleurs à l'occasion de leur fête, tout en saluant les sacrifices des ouvriers et des syndicalistes et leur combat dans les moments difficiles, principalement la décennie de larmes et de sang. Le SG de l'UGTA n'a pas tari d'éloges sur la politique de réconciliation nationale prônée par le président de la République, estimant que sans la paix et la sécurité, on ne pouvait pas concevoir le défilé d'aujourd'hui. Un défilé qu'il avait qualifié de miracle dans une wilaya fortement touchée lors de la décennie noire. Qualifiant la politique de Bouteflika de « rationnelle », Sidi Saïd a déclaré que la centrale syndicale n'a jamais trouvé le mot « non » chez l'Etat algérien. De son côté, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a réitéré les engagements du premier magistrat du pays lors des festivités du 24 février dernier tenues dans la ville d'Arzew, relatifs à la valorisation de SNMG et au régime indemnitaire qui seront abordés lors de la prochaine tripartite. Le ministre est revenu sur les efforts consentis par l'Etat en matière de sécurité sociale, notamment l'élargissement du bénéfice du tiers payant aux couches démunies et l'octroi d'avantages aux employeurs créateurs de nouveaux postes, tout en réaffirmant l'engagement pris par le Président relatif à la création de 3 millions de postes d'emploi pour juguler le chômage. Le conseiller à la présidence Ali Boughazi devait ensuite lire un message du président de la République aux travailleuses et travailleurs. Le chef de l'Etat a affirmé que l'amélioration du pouvoir d'achat constitue une «dimension fondamentale» des conditions de travail et sera une «préoccupation permanente» de l'action publique. «La situation d'ensemble a pu être améliorée à cet égard au cours des années écoulées dans toutes les limites compatibles avec des exigences collectives essentielles», a rappelé le Président. «Forts des leçons douloureuses du passé, en effet, notre pays se devait de reconstituer les moyens de sa souveraineté économique et ceux lui permettant de faire face à d'éventuels retournements du marché pétrolier», a-t-il poursuivi. Abdelaziz Bouteflika s'est félicité de cette orientation, qui, a-t-il dit, «permet aujourd'hui à l'Algérie d'envisager avec une sérénité relative une prolongation de la crise économique qui sévit gravement à l'échelle du monde». Le premier magistrat du pays a aussi fait part de sa «volonté affirmée» d'associer «dans la période qui s'ouvre, de manière plus large et plus systématique, les travailleurs, à travers leur représentation syndicale, à la préparation de toutes les décisions qui pourraient affecter de quelque manière le monde du travail». Le président de la République a rappelé l'objectif qu'il s'est fixé de créer trois millions d'emplois dans les cinq prochaines années. «Cet objectif est ambitieux, mais il est à notre portée, pour autant que nous sachions faire prévaloir, à tous les niveaux de notre action, l'intérêt supérieur de notre pays et la discipline nécessaire à sa réalisation», a-t-il affirmé. «Le travail salarié non déclaré, qui pénalise gravement des milliers de travailleurs, privés notamment de leur droit à la sécurité sociale et à la retraite, parfois soustraits de la couverture des garanties légales concernant la sauvegarde de leur intégrité physique, constitue une pratique qui sera combattue énergiquement par l'Etat», a-t-il affirmé, ajoutant que les services spécialisés de l'Etat «seront renforcés pour assurer leur mission d'y veiller avec rigueur». Pour le président de la République, en revalorisant le travail, «nous oeuvrons à assurer que l'effort et le mérite soient effectivement les seuls critères de la promotion sociale», relevant qu'»il nous faudra aussi redoubler d'efforts dans la lutte pour éliminer, dans tous les aspects de la vie nationale et à tous les échelons, le favoritisme et les passe-droits, qui trop souvent encore contribuent à alimenter la démobilisation professionnelle et la frustration sociale». «Comme il nous faudra redoubler d'efforts pour éliminer la spéculation et le parasitisme social dont je n'ai pas besoin de souligner la nocivité pour l'ensemble de notre société», a-t-il souligné. |
|