«Les marchands de
la misère», c'est par ces termes, que le wali d'Annaba avait qualifié ceux qui
se tiennent derrière les opérations d'immigration clandestine appelée Harga et
ceux qui sont à l'affût de toute prospection de clients pour vendre des abris
au niveau des bidonvilles, en vue de leur permettre d'obtenir un logement. Ces
créneaux juteux pour leurs initiateurs ont soulevé le courroux du chef de
l'exécutif qui s'est dit, lors d'une rencontre tenue dernièrement avec la
société civile, parti en guerre contre cette forme d'escroquerie, qui constitue
une véritable plaie au sein de la société. «Il est inconcevable de prioriser un
nouveau venu du fait qu'il s'est procuré une baraque, à quelqu'un qui vit
depuis des années dans un logement vétuste. Une procédure à bannir. Dorénavant,
les bidonvilles seront rasés par îlot et une vaste opération de détection des
fraudeurs va être entamée prochainement», avait dit le wali à l'assistance, en
mettant en évidence les efforts fournis par l'Etat pour éradiquer ces logements
de fortune. Nous allons déposséder ces fraudeurs de ce qu'ils avaient bénéficié
indûment», avait ajouté le wali, en s'étalant sur les différents projets de
réalisation des différents types de logements, qui ne sont pas encore arrivés à
se situer au niveau de l'offre. Le chef de l'exécutif s'est longuement étalé
sur le fléau Harga, en qualifiant ceux qui sont derrière ces actions de
criminels. «Nous n'avons pas appris à nos jeunes de se conduire en responsables
sinon comment expliquer leurs gestes ? Se procurer de l'argent pour aller au
devant de la mort, alors que nous pouvons les aider dans le cadre de l'ANGEM,
de l'ANSEJ et autres dispositifs pour leur permettre d'avoir leur propre
entreprise», avait encore dit M. Mohamed El-Ghazi à l'assistance qui se
constituait de plusieurs centaines de personnes dont les associations, les élus
locaux, les cadres de la wilaya et les directeurs de l'exécutif. «Nous devons
écouter nos concitoyens et les présidents d'APC doivent avoir une oreille
attentive avec les citoyens. Ce n'est qu'avec le dialogue que les choses
pourront aller mieux», avait dit encore M. El-Ghazi, en s'adressant aux élus
des 12 communes qui constituent la wilaya. Concernant l'emploi, le wali s'est
étonné de voir les jeunes refuser certains emplois proposés. Les demandes des
jeunes sont presque toute orientées vers les postes de gardien ou chauffeur et
quand on se trouve face à un tel choix, cela voudrait dire, que les jeunes
n'ont pas besoin de travailler», a fait remarquer le wali, en mettant en
exergue les différents problèmes que rencontrent les institutions chargées de
cette activité. Pour leur part, les citoyens ont soulevé d'importants problèmes
liés à différents segments de la vie quotidienne dont l'état des routes, le
mal-vivre, les fléaux sociaux et bien d'autres situations qui ont suscité
l'intérêt du wali et des autorités locales qui se sont engagés à trouver les
solutions adéquates.