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L'auteur du livre
« Pupille de l'Etat, la peur de l'inconnu», Mohamed Chérif Zerguine, est revenu
à Constantine jeudi dernier à l'occasion de la projection au CNFPH du court-métrage
«Mon nom hantait mes nuits», - co-réalisé avec Hakim Khaldi - qui traite de
l'enfance abandonnée et qui a fait l'objet d'une journée d'études sur l'enfance
assistée.
La rencontre était animée par le co-réalisateur du film, d'un représentant du ministère de la Solidarité nationale et de spécialistes en sciences islamiques. Le court-métrage met en scène la partie de vie la plus délicate de l'auteur, à savoir son enfance, où il réalisa les premiers pas de la quête de son identité, avec les multiples interrogations et souffrances inévitables. Le film a été suivi d'une allocution de M. Zerguine, dans laquelle il retrace l'histoire des enfants abandonnés qu'il qualifiera de «très complexe et délicate, et ce depuis l'aube de l'humanité, où cette catégorie de la population, parce que souvent issue d'une union illégale, a été vouée aux gémonies par les différentes civilisations». Ainsi, poursuivra-t-il, «ces enfants étaient utilisés comme des boucliers lors des conflits et des guerres au temps des Romains, ainsi que d'autres anciens empires, et c'est avec seulement la venue de l'Islam que leur statut a commencé à changer». Il ajoutera «qu'au-delà de la souffrance, l'enfant abandonné est victime surtout du regard des autres et des propos par lesquels ils le désignent, «adultérin, illégitime», etc. L'auteur «offre» son expérience et les espoirs qu'elle renferme à tous ces enfants pour les déculpabiliser et leur apporter un peu de confort moral. Il a profité également de cette occasion pour lancer un appel aux autorités ainsi qu'aux associations pour faciliter et encourager l'adoption à un âge précoce de ces enfants. «Et qu'importe que la famille soit naturelle ou adoptive, l'essentiel c'est l'amour qui y est donné», dira-t-il. Le représentant du ministère de la Solidarité a exprimé le soutien de sa tutelle pour l'initiative de l'auteur ainsi que son admiration propre pour cette entreprise courageuse. Tandis que les universitaires et spécialistes en sciences islamiques ont particulièrement insisté et mis en évidence la position de protection et de prise en charge de cet être innocent, quand bien même «fruit» d'une union illégale. Les responsables des associations présentes ont participé au débat en mettant l'accent sur, notamment, la complexité des procédures que rencontrent les citoyens dans leur volonté d'adoption. En fin de rencontre, il a été organisé une vente-dédicace du livre de Med Chérif Zerguine «Pupille de l'Etat, la peur de l'inconnu». |
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