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«L'Etat est en train de mettre tous les moyens humains, matériels et financiers, dont il dispose actuellement, au service de l'aménagement et de l'embellissement de tous les quartiers des centres urbains de la wilaya, pour le seul bien-être et une vie agréable des citoyens.» «A ces derniers, qui en restent les principaux bénéficiaires et les premiers concernés quant à leur entretien, de prendre leur responsabilité pleine et entière». C'est ce que vient de rappeler encore une fois le wali de Médéa, M. Abdelkader Zoukh, dans un court entretien qu'il nous a accordé en marge de la visite de travail et d'inspection que vient d'effectuer, dimanche dernier dans la wilaya de Médéa, le colonel Lakhdar Lehbiri, directeur général de la Protection civile (DGPC). En effet, à de rares exceptions près, le civisme tant espéré et tant attendu de la part des citoyens fait encore défaut, malheureusement, chez bon nombre de ces derniers. Et les exemples ne manquent pas à l'image de certains habitants des cités notamment, qui ne se privent nullement pour «balancer» toutes sortes d'ordures ménagères, et même autres, de leurs balcons et fenêtres, quel que soit l'étage où ils habitent. Alors que d'autres préfèrent tout simplement «se débarrasser» des leurs soit dans les cages d'escaliers, soit dans les cours, loin des poubelles qui y sont pourtant installées ! Sans parler de ceux qui «sortent» leurs ordures ménagères à toute heure de la journée, faisant fi ainsi du passage réglementé des camions prévus à cet effet. Ou encore, certains autres qui aménagent des «issues de sortie», à l'extérieur de leurs balcons pour, là aussi, «se débarrasser» des eaux utilisées pour le ménage, la lessive... Et tant pis pour la propreté des lieux ainsi que pour les passants. Concernant les espaces verts qui sont actuellement aménagés un peu partout dans les quartiers des grands centres urbains de la wilaya de Médéa, force est de dire que la plupart se trouvent «abandonnés» aux enfants qui s'en donnent à cœur joie en les transformant en... tatamis pour judo et même en... terrains de football ! Et même les adultes ne s'en privent pas en les transformant en dépotoirs de toutes sortes de détritus et, notamment, les... gobelets de café qui sont devenus, mode nouvelle oblige, portables à l'extérieur des cafés et loin des terrasses aménagées. Et il n'y a qu'à faire un tour du côté de l'ex-complexe théâtral de M'salla, à Médéa, pour le vérifier. Des espaces verts qui sont piétinés et où les jeunes pousses des différentes plantes d'ornement sont écrasées ou tout simplement arrachées, à l'image de ceux de la place des Martyrs (ex-Place d'Armes ou «Placet El-Djininar») à Médéa. Une place qui fait face au Musée des arts et coutumes populaires de Médéa (ex-Dar El-Emir Abdelkader) qui ouvrira ses portes, très prochainement, au grand public dont certainement des touristes nationaux et étrangers. Un musée situé dans la vieille ville de Médéa, un lieu chargé d'histoire et de différentes cultures dont celle Ottomane. Une situation dont M. Abdelkader Zoukh nous dira, avec une pointe de colère tout à fait légitime : «Les deniers de l'Etat sont ceux des contribuables, les citoyens. Il faut que tout le monde le comprenne une bonne fois pour toutes. C'est un bien (NDLR : les quartiers aménagés et embellis) qui leur appartient et dont ils doivent prendre le plus grand soin. A commencer par l'acquisition de ces bons réflexes de civisme qu'ils doivent ensuite inculquer à leurs enfants. C'est cette bonne éducation qui doit commencer à partir de la cellule familiale». Et M. Abdelkader Zoukh d'ajouter : «Est-il possible pour l'Etat de mettre un agent de l'ordre derrière chaque citoyen, adulte ou enfant. Evidemment non ! Alors, notre salut se trouve logiquement dans notre civisme à tous». Effectivement, que de fois n'a-t-on pas vu certaines personnes, jeunes et moins jeunes, pourtant «bien habillées et tirées à quatre épingles», sauter par-dessus les chaînes de protection longeant les boulevards pour... traverser la rue loin des passages gardés ! Ou encore certaines autres «s'asseoir» carrément sur ces chaînes, un gobelet de café à la main ! Et la aussi, les exemples ne manquent pas. Ce qui fera dire à M. Abdelkader Zoukh : «Et ce sont certainement toutes ces personnes qui critiquent, à longueur de journée et d'année, le travail des autorités locales. Des critiques que nous acceptons bien volontiers si elles sont objectives et surtout constructives. Il faudrait seulement que ces mêmes personnes nous aident par leur civisme en sauvegardant les acquis». Et M. Abdelkader Zoukh de conclure: «J'en appelle à tous les citoyens de la wilaya de Médéa, à toutes les associations de quartiers, à tout le mouvement associatif et à toute la société civile en général pour mener, en concertation avec les autorités locales, toutes les actions de sensibilisation indispensables pour l'entretien et le sauvegarde du visage nouveau que sont en train de prendre les villes et villages, à travers leurs quartiers, de la wilaya de Médéa». |
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