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Nous nous sommes rendus chez le recteur de
l'université afin d'avoir de plus amples éclaircissements à propos des deux
journées de protestation observées par environ 80 enseignants affiliés au
syndicat du CNES les 27 et 28 du mois courant. Il a préféré répondre à
l'ensemble des points de la plate-forme de revendications contenus dans le
communiqué. Il nous a déclaré:
«Pour la communication et l'information, il existe des tableaux d'affichage qui sont de la responsabilité des facultés et de l'institut. Pour les salaires aussi bien des fonctionnaires que des enseignants, il étaient versés le premier de chaque mois. Depuis la dernière inspection de notre tutelle, il nous a été clairement précisé, que payer le premier du mois n'est pas conforme à la réglementation car la contrepartie du salaire, à savoir le travail, n'est pas encore accomplie. Nous avons décidé que les 2/3 de la période soient comptabilisés, c'est-à-dire verser les salaires le 20 de chaque mois. Dans tous les cas, l'intervalle ne dépasse jamais trois jours de retard, et ce indépendamment de notre bonne volonté. J'ai donné des instructions fermes pour prendre toutes les dispositions jugées nécessaires afin de respecter la date du 20 de chaque mois. Pour ce qui des indemnités de recherche, l'administration a respecté toutes les procédures en vigueur, seulement l'agent comptable, qui hiérarchiquement ne dépend pas de notre structure, est en congé de maladie. L'ensemble des enseignants est informé de cette situation momentanée. «Pour ce qui est des réunions des comités pédagogiques (CPC), elles font l'objet d'un suivi minutieux du vice-recteur chargé de la formation supérieure graduée. Il est en possession des programmes de réunions et des procès-verbaux de ces dernières. Quant aux réunions de jurys de délibérations, cela relève de la compétence des enseignants. Certes, certains s'absentent à ces réunions mais l'administration intervient pour prendre les mesures coercitives nécessaires. «Pour les enseignants qui dispensent des modules qui ne relèvent pas de leur spécialité, je précise que la responsabilité incombe aux chefs de département, vice-doyens et doyens. S'il existe un ou deux cas, nous ne sommes pas informés jusqu'à ce jour. «Concernant le contrôle ou la vérification des malles des voitures des enseignants, je précise que cela relève du domaine de la sécurité préventive. Nous avons été rendus destinataires de plusieurs notes émanant soit de notre ministère de tutelle ou celui de l'Intérieur dont certaines ont un caractère confidentiel. Ma référence pour l'application d'une décision, ce n'est pas d'autres établissements universitaires mais les directives reçues et les lois de la République. Je vous informe que la malle du véhicule du chef de cabinet de notre ministre a été fouillée, il en a été de même de celle du chef de cabinet du wali de Chlef. Nous le faisons uniquement pour protéger nos enseignants, nos étudiants, nos fonctionnaires ainsi que nos biens. «Pour le problème soulevé concernant la modification des notes par l'administration, je précise que cela ne relève pas des prérogatives de cette dernière mais plutôt de l'enseignant. S'il y a des cas, l'enseignant doit se manifester dans les délais réglementaires. Je vous assure que s'il est prouvé que la modification est volontaire, je prendrais des mesures draconiennes à l'encontre du ou des fautifs. «Concernant les concours de post-graduation, nous n'avons reçu aucune information jusqu'à ce jour concernant d'éventuels dépassements. S'ils font allusion aux problèmes au niveau des départements de lettres arabes et génie civil, cela est ancien et les problèmes ont été résolus. «Pour ce qui est des stages LMD à l'étranger pour les enseignants, nous avons un programme ministériel de mise à niveau du personnel enseignant. Quant au nouveau système d'enseignement appelé communément LMD, nous n'avons fait que répondre à la sollicitation de notre tutelle. Les enseignants programmés ont été proposés par les doyens des facultés respectives. Cette programmation sera consignée au niveau du conseil scientifique de l'université. «Pour les stages de courte durée à l'étranger, les conseils scientifiques des facultés donnent leurs avis consultatifs pour chaque candidature postulante, le doyen de chaque faculté statue sur chaque cas en fonction de ce qui est accordé dans un cadre budgétaire. Le vice-recteur concerné ne vérifie que la conformité des dossiers avant d'avaliser l'octroi de l'allocation. Je précise que ce dernier de par sa fonction demeure comptable devant la tutelle. Pour une meilleure transparence et conformément aux orientations de notre ministère, tous les stages seront mis incessamment sur site internet Web de l'établissement et chacun aura la possibilité de les consulter. Pour la revue on-line sciences directes, l'objectif est de rehausser le niveau scientifique de nos chercheurs en matière de nouvelles publications internationales des cinq dernières années et ce à l'instar de tous les établissements universitaires nationaux qui aspirent à asseoir la qualité dans les enseignements, les recherches en vue de leur classement parmi les universités ayant déjà une renommée. «Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour pouvoir bénéficier d'un quota de 100 logements (50 de type F2 et 50 de type F3). Nous avons reçu une directive du Premier ministre nous précisant qu'ils sont incessibles. Nous ne pouvons pas piétiner la règlementation. «Concernant les bureaux pour enseignants, depuis mon installation, j'ai instruit les facultés et l'institut pour mettre à la disposition des enseignants permanents des bureaux pour un meilleur environnement de travail et de rendement pédagogique et scientifique, et ce bien sûr en fonction de nos moyens. La majorité des enseignants possédent des bureaux. «Pour ce qui est des prix d'achat des équipements de computers, je précise que la réglementation régissant les marchés publics a été appliquée. Pour les pannes, il existe des clauses au niveau des marchés. Le problème ne se pose pas. «Pour les jurys de soutenance des magistères, je nomme le président du jury. Les enseignants ont de larges prérogatives. Le secrétaire général et les doyens doivent veiller à une bonne programmation des soutenances». En conclusion, le recteur a affirmé que «le travail qui est entrepris vise à réhabiliter l'université de Chlef à un niveau national voire international dans tous les domaines. Cet objectif ne peut être atteint qu'avec la contribution de toute la communauté universitaire, chacun dans le domaine qui le concerne...» Nous avons interrogé un étudiant qui a préféré garder l'anonymat. Il nous a déclaré: «Je suis étudiant en quatrième année sciences de gestion. Les deux journées de protestation nous ont fait rater deux modules, hier un cours TD en langue anglaise et aujourd'hui un autre en audit comptabilité. Nous accusons déjà un retard par rapport au programme pour les cours et travaux dirigés au niveau de certains modules. Certains enseignants s'absentent, ce qui cause un retard dans l'achèvement des programmes. Plus que deux semaines environ nous séparent des examens du deuxième semestre, c'est le moment où les enseignants désirent achever les programmes. Ces journées interviennent dans un moment qui ne nous arrange pas du tout. J'aurais préféré que les enseignants réglent leurs problèmes avec l'administration en privilégiant la politique du dialogue et de la concertation». |
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