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Depuis le 14
avril, les malades atteints du cancer ont vu les soins de radiothérapie
suspendus au centre Marie Curie à Alger. Une nouvelle qui est tombée comme un
couperet pour tous les malades désespérés qui, jusqu'ici, gardaient espoir
grâce à ce moyen de traitement.
Le président de la Société d'oncologie médicale, Dr.Benbouzid, tire la sonnette d'alarme sur cette situation qui risque de prendre en otage des milliers de patients atteints du cancer, et explique que la suspension des soins en question n'est pas due à un manque de matériel seulement, mais d'autres problèmes qui contrarient la poursuite du traitement. Pour attirer l'attention du ministère de la Santé sur cet arrêt subit de la radiothérapie pour les cancéreux, le spécialiste affirme que des lettres expliquant cette situation ont été envoyées au ministère après réunion du Conseil médical du centre de Marie Curie, mais sans aucune suite jusqu'à présent. Cette rupture de traitement n'est pas chose nouvelle pour les malades puisque, explique M. Benbouzid, le centre d'oncologie a déjà fait face entre le mois de janvier et avril à une pénurie de médicament pour les malades porteurs du cancer du sein, 325 cas des 1.200 nouveaux cas enregistrés auxquels il était prescrit un traitement de trastuzumab. Il s'agit d'un traitement qui réduit les risques de rechute et de décès de 50 % sur une période de deux ans. Selon les explications du spécialiste, chaque malade a besoin de 52 flacons administrés par perfusion toutes les trois semaines pendant une année. Or, les prévisions faites pour l'année 2009 par le centre étaient de 169.000 flacons. Des médicaments dont le coût est estimé à 25,6 millions d'euros. Mais la commande adressée au centre Marie Curie n'était que de 4.000 flacons représentant les ¾ seulement des prévisions. Le problème de ces malades n'a été réglé, souligne le Dr Benbouzid, que suite à une pétition, signée par 157 malades et qui a été adressée au président de la République. La situation a été débloquée le 11 avril dernier et les patients ont pu avoir leur médicament. Ce n'est pas le cas actuellement pour les autres malades privés de radiothérapie jusqu'à l'année prochaine. Ils attendent que les pouvoirs publics se manifestent pour soulager leur souffrance. |
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