Les chauffeurs de
taxis affiliés à l'UGCAA et à l'UNAT de la wilaya d'Oran sont revenus à la
charge. Un délai de dix jours a été accordé à partir d'aujourd'hui, aux
autorités locales, pour prendre en charge les doléances de la corporation,
sinon une grève de deux jours sera observée les 9 et 10 mai prochain. C'est ce
qui ressort de l'assemblée générale tenue hier, à la salle des fêtes El-Riadh,
à laquelle près de 400 chauffeurs de taxi ont pris part. Une rencontre jugée
décisive pour l'avenir de la corporation, puisque c'est en présence du
président de la Fédération nationale des taxis, du représentant de la direction
des Transports, des membres du Bureau national et local de l'UGCAA et des
présidents des sections taxis UNAT (Union nationale des transporteurs
algériens) et UGCAA que les concernés ont déballé leurs problèmes. Une
situation devenue insupportable, malgré les démarches entreprises pour trouver
un terrain d'entente avec les décideurs et l'appel lancé aux plus hautes instances
pour leur venir en aide. Selon M. Kandsi, secrétaire général de la section
taxis affiliée à l'UGCAA d'Oran, près de 500 chauffeurs de taxi sont au chômage
technique et pas moins de 2.000 dossiers de jeunes sont en instance. Pour leur
part, les chauffeurs de taxi n'ont pas hésité à afficher leur mécontentement
quant au mutisme des autorités locales. Ils rappellent, dans ce cadre,
l'épineux dossier des licences et les promesses avancées par les autorités pour
l'attribution de 600 autorisations d'exploitation. Selon M. Kandsi, même ces
licences ne vont pas suffire, ce qu'il faut c'est une solution urgente,
notamment des autorisations délivrées par le Trésor public avec des tarifs
fixes, afin de faire face à cette crise. Dans ce contexte, il évoque le problème
de la surenchère dont sont victimes de nombreux chauffeurs de taxi et qui a
conduit certains à mettre la clé sous le paillasson. Pour M. Aït Brahim Hocine,
président de la Fédération nationale des taxis et des transporteurs, le temps
est venu pour s'exprimer et dénoncer le silence des pouvoirs publics. Il a
suggéré l'instauration de l'unification du règlement, afin de résoudre de
manière définitive le problème de la licence. C'est au wali de fixer les
modalités du contrat d'exploitation de la licence liant l'exploitant au
chauffeur de taxi, rappelle-t-il. Abordant la question relative aux impôts, la
corporation a demandé l'effacement des dettes antérieures à 2003 et le gel des
carnets de place.