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Des peines de 10 et 20 ans prononcées: Ils avaient écoulé 20 millions de comprimés de Rivotril

par A. Zerzouri

Le pôle judiciaire spécialisé de Constantine a jugé hier l'affaire d'un réseau de trafic de psychotropes, impliquant 13 personnes et dont onze ont comparu hier. Deux des membres du réseau, en état de fuite, ont été condamnés à 20 ans de prison ferme par contumace, alors qu'un autre, présent à l'audience, a écopé de 10 ans de prison ferme. Les 10 autres accusés, des propriétaires d'officines pharmaceutiques, ont bénéficié de la relaxe.

Le représentant du ministère public avait pour sa part requis des peines allant de 5 à 20 ans de prison contre les accusés qui répondaient des chefs d'inculpation de «commercialisation illicite de psychotropes, ainsi que la falsification de factures et autres bons de réception».

Selon les résultats de l'enquête menée par les éléments de la gendarmerie nationale, qui ont pu remonter à la source de ce trafic grâce aux renseignements obtenus après l'arrestation d'un individu à Aïn Smara (Constantine), le groupe activait sur l'axe Aïn M'lila, Constantine, Béjaïa, Tizi Ouzou et Alger, inondant ces régions durant ces dernières années, où furent écoulés, selon les estimations des enquêteurs (qui se réfèrent en cela aux factures et bons de réception), près de 20 millions de comprimés Rivotril.

Les gendarmes ont pu quand même saisir dans le cadre de cette enquête une importante quantité, estimé à 500.000 comprimés de Rivotril, chez les trois principaux accusés dans cette affaire, des distributeurs de médicaments de leur état. On apprendra qu'à l'issue de ce procès, le procureur a introduit un recours contre le verdict de ce dimanche.