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Blida: Un service pour la maladie de Parkinson

par Tahar Mansour

Selon le directeur de la Santé et de la population de la wilaya de Blida, M. Houari Lamine, l'hôpital Frantz Fanon de Blida aura bientôt un service spécialisé pour le traitement de la maladie de Parkinson. En effet, cette maladie, qui atteint principalement les personnes âgées, dont le nombre atteint près de 50.000 personnes en Algérie, nécessite une prise en charge spécialisée, d'un côté, et permettra de faire subir des opérations chirurgicales à près de 10 % des malades. Pour rappel, la maladie de Parkinson apparaît entre 55 et 70 ans et est une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau, ceux de la zone de contrôle moteur qui seraient déjà détruits de 60 à 80 % quand les premiers symptômes se manifestent. Comme la maladie de Parkinson atteint la zone de contrôle moteur, les personnes atteintes font peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontournables. Concernant les causes de la perte progressive des neurones, elles sont encore inconnues dans la plupart des cas mais les scientifiques s'accordent pour dire qu'un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux interviennent, sans qu'il soit toujours possible de les définir avec exactitude. Mais il y a quelques facteurs environnementaux qui sont cités comme une exposition précoce ou prolongée à des polluants chimiques ou à des pesticides, l'abus de drogue illicite comme la MTPT qui peut causer de manière soudaine une forme grave et irréversible de la maladie de Parkinson et l'intoxication au monoxyde de carbone ou au manganèse. Les personnes à risque sont les personnes âgées de 55 ans et plus, les hommes étant plus touchés que les femmes pour une raison non encore élucidée et enfin celles qui ont des antécédents familiaux de cette maladie. Jusqu'à l'heure actuelle, il n'y a aucun moyen de prévention de la maladie de Parkinson, mais des recherches indiquent que les hommes qui consomment des boissons à la caféine (café, thé, cola) de manière modérée (d'une à quatre tasses par jour) pourraient bénéficier d'un effet protecteur contre la maladie de Parkinson, ainsi que celles qui sont dépendantes du tabac, car la nicotine, comme la caféine, stimule la libération de la dopamine, qui est un messager chimique permettant le contrôle du mouvement. Les personnes atteintes sont mises sous traitement médical qui peut donner de bons résultats, mais pour les patients à un stade avancé de la maladie dont les symptômes ne répondant plus à la médication usuelle, une chirurgie au cerveau peut être entreprise, selon l'état de la personne et sa qualité de vie. Une des méthodes employées vise à créer de petites lésions, à l'aide d'une électrode, dans la région du cerveau qui contrôle la motricité. C'est donc afin de venir en aide à cette catégorie de malades, particulièrement sensibles, que la DSP vient de décider la création de ce service qui sera opérationnel dans une quinzaine de jours.