Face à la prolifération des marchands illicites, qui squattent une grande partie du marché de Sidi Okba (M’dina Djedida), les commerçants, par le biais de leur association, viennent d’adresser une correspondance au wali d’Oran, au directeur de la DCP, au président de l’APC et au premier responsable de la Protection civile, pour mettre un terme à cette occupation illicite et, partant, remettre de l’ordre dans l’un des marchés les plus importants de la ville. Selon le président de l’Association « Sidi Okba », M. Mekki, les commerçants ont accueilli avec satisfaction la décision de la wilaya de rénover les marchés de la ville d’Oran, et plus particulièrement Sidi Okba. « Les commerçants ont décidé d’apporter leur soutien total et de contribuer pleinement à l’opération de réhabilitation en s’engageant aux côtés des entreprises », assure M. Mekki, qui souligne que le marché est aujourd’hui défiguré par la présence de centaines de marchands illicites. « Nous pensons que vos efforts pour l’embellissement de ce site risquent d’être minorés par les squatters. La grande affluence de la population de 9h00 à 17h00, tous les jours, risque, en cas d’accident, de générer un drame et ceci, particulièrement au premier étage du bâtiment principal. Les aires de circulation on été réduites à des passages gênants », lit-on dans cette correspondance. Les commerçants ont tenu aussi à rappeler aux responsables concernés que les accès, les couloirs et autres sorties sont rétrécies par l’implantation anarchique de boutiques en tôles. « Leur laideur est une insulte pour l’architecture de la bâtisse », poursuit la correspondance. Ces boutiques, ajoutent les commerçants, constitueront une véritable entrave pour l’évacuation de personnes en cas d’un éventuel accident. « Réhabilitation est le titre du projet que vous initiez. C’est le maître mot de cette opération. Ce titre nous stimule et nous souhaitons contribuer à rendre ce lieu agréable où le citoyen ne sera plus bousculé et volé en raison de la promiscuité », écrivent les commerçants. Ces derniers précisent que la densité humaine au niveau de ce marché est de quatre personnes au mètre carré pendant huit heures, au sein et en dehors de l’enceinte. « Les rues qui entourent le marché sont devenues une zone informelle », ajoutent les rédacteurs de la correspondance. Tout en insistant sur la nécessité de réorganiser ce marché, les commerçants indiquent que la réhabilitation doit impérativement inclure la récupération des espaces occupés souvent illégalement au détriment des commerçants réguliers et légaux. Dans cette même correspondance, les commerçants signalent que l’absence de l’eau pour le nettoyage du marché a énormément contribué à la dégradation de son image. Pour conclure, les rédacteurs de la correspondance réitèrent leur entière disposition à contribuer à rendre à ce marché son lustre d’antan, en tant que pôle commercial très important.
Il y a lieu de souligner que les commerçants de Sidi Okba ont, à maintes reprises, dénoncé le phénomène de l’informel, qui a fini par défigurer complètement ce marché. A plusieurs reprises, les commerçants avaient opté pour des grèves pour inciter les responsables à intervenir, mais la situation n’a pas changé. Pire encore, ce marché ne cesse de se dégrader.