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Une fois libérés,
les ex-détenus qui auront purgé leur peine peuvent dorénavant s'orienter vers
l'ANGEM pour assurer leur insertion sociale, en bénéficiant du dispositif de
crédit piloté par cette agence dans le cadre de la création d'entreprise. Cette
nouvelle perspective leur est offerte grâce à l'accord de coopération signé le
28 juillet 2OO8 entre l'administration générale des prisons et de la
réinsertion sociale des détenus relevant du ministère de la Justice et de la
Réforme pénitentiaire et l'ANGEM, qui relève du ministère de la Solidarité
nationale, de la Famille et la Communauté nationale à l'étranger. Cette
convention définit les domaines de coopération entre les deux partenaires qui
doivent «déployer des efforts soutenus pour aider les détenus à se réinsérer
socialement en les accompagnant à l'occasion et durant la réalisation de leurs
projets».
Sur le plan pratique, l'opération est menée localement et de concert par l'antenne de l'ANGEM, le juge de l'application des peines et le responsable des services extérieurs de réinsertion relevant de l'administration pénitentiaire, par le biais de campagnes d'information et de sensibilisation dans les établissements pénitentiaires auprès des détenus titulaires de diplômes professionnels et ceux qui possèdent des capacités créatives dans des métiers, dans le but de les informer sur les prestations offertes par l'ANGEM, notamment les conditions d'obtention d'un micro-crédit. En ce qui concerne la wilaya de Constantine, cette opération a démarré il y a environ un mois, par des actions de sensibilisation dans les établissements pénitentiaires. En effet, selon le directeur de l'ANGEM de la wilaya, M. Benhadid, le premier contact a été fait avec le juge de l'application des peines, qui a été aussitôt suivi par une réunion de travail impliquant les différents partenaires, en l'occurrence l'ANGEM, les directeurs des établissements pénitentiaires du Coudiat, Boussouf et le Khroub, avec la participation de celui de Mila. Cette réunion de coordination a été tenue à la fin du mois de mars dernier, à la prison de Boussouf, à l'effet d'arrêter un calendrier de réunions trimestrielles qui se feront tout aussi bien dans le cadre des opérations de sensibilisation des détenus dont la peine arrive à expiration que du suivi de ceux qui auront bénéficié de micro-crédits pour la création d'entreprise, ainsi que pour l'évaluation du travail qui sera fait dans ce domaine, comme prévu dans l'accord de coopération. Interrogé au sujet des conditions d'accès au micro-crédit, le directeur de l'ANGEM a tenu à préciser que les ex-détenus ne bénéficieront d'aucun avantage particulier et seront soumis aux mêmes conditions définies par son agence pour les autres candidats. «Le dispositif de crédit prévoit que chaque candidat participe au montage financier du projet avec un apport personnel de 5% au minimum. A notre sens, ce n'est pas une exigence rédhibitoire pour ce genre de candidat», estime M. Benhadid qui ajoute que «même si nous n'avons reçu jusqu'à ce jour que trois ex-détenus (un de Hamma Bouziane et deux de Constantine-ville) à qui nous avons remis les formulaires de constitution de dossier de demande de crédit, nous sommes confiants que ce nombre ira en se multipliant dans les mois à venir. Mais ce qui nous intéresse de prime abord dans cette opération au caractère humain et social prononcé, c'est indiscutablement la prise en charge de cette catégorie de citoyens pour faciliter leur réinsertion au sein de la société». |
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