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Les prix des produits de première nécessité enregistrent, depuis quelques
jours, une hausse fulgurante au niveau de la région des Hauts Plateaux
sétifiens. Les prix grimpent... encore ! Il faut dire que l'événement de ces
derniers jours, pour de nombreux ménages, c'est la flambée des prix des
produits de large consommation. Si le prix des pâtes a quelque peu diminué, ce
n'est pas le cas pour certains produits dits de première nécessité, notamment
l'huile, le sucre, le café, les produits laitiers, composants essentiels de la
consommation quotidienne, qui rendent le quotidien des citoyens de plus en plus
difficile. Pour certains produits, la hausse a frôlé en moyenne les 15 % dans
la région des Hauts Plateaux, notamment dans les grandes agglomérations et les
zones à haute densité d'habitants.
Mais, la folie a surtout touché le rayon des fruits et légumes dont le prix a presque doublé en quelques mois seulement. Le kilogramme de l'oignon oscille désormais entre 65 DA et 85 DA, l'huile de table n'est pas du reste, puisque le prix de la bouteille de 1 litre est passé, selon les marques, à 105 DA, 110 DA contre 63 DA (Elio) et 83 DA (Fleurial) auparavant. Au même moment, le café a été propulsé à 130 DA le paquet de 250 g chez certains détaillants, alors qu'il ne dépassait guère les 100 DA. Le sucre aussi. De 50 DA le kilo, le prix du sucre a augmenté de 5 DA. Du coup, chez certains cafetiers, la tasse de café est affichée depuis quelques jours à 15 DA contre 10 DA comme à l'accoutumée. Ce n'est pas tout ! Le lait en poudre pour enfants n'arrête pas de «bouillir» et se vend entre 240 DA et 290 DA selon les marques. Le prix de la marque Célia a atteint 290 DA la boîte contre 280 DA alors que Nursie qui était à 245 DA a franchi les 270 DA la boîte. Cette flambée des prix n'a épargné ni les oeufs ni les produits laitiers. L'œuf a franchi les 11 DA chez certains détaillants contre 5 DA auparavant. La boîte de fromage ?La vache qui rit' se vend à 125 DA, contre 100 DA auparavant. Comment expliquer que les prix disjonctent à ce point ? A quel mécanisme économique obéit cette hausse exponentielle des prix des aliments de base ? Les thèses mises en exergue jusque-là par les experts de la région sétifienne, pour expliquer la flambée des prix, sont la spéculation, la pénurie ou l'argument en vogue consistant à prétexter la montée des prix des matières premières sur le marché international. Les responsables du secteur de l'Agriculture, interrogés l'été dernier à l'Assemblée populaire, n'avaient pas trouvé mieux pour justifier les augmentations ayant touché certains produits de première nécessité que d'avancer le phénomène de «la spéculation qui tend à se généraliser». Une virée au marché permettra de mieux saisir une autre réalité. La mercuriale donne le vertige au consommateur. Les prix des fruits et légumes, même ceux de saison, sont toujours inabordables, du moins pour les petites bourses. Les prix changent chaque jour. La pomme de terre reste toujours hors de portée. Elle n'a pas enregistré une grande baisse. Elle se vend entre 70 et 65 DA. La hausse des produits de large consommation continue d'éroder le pouvoir d'achat du consommateur sétifien, dont la couche dominante demeure celle des fonctionnaires à revenus fixes et accentue sa précarité. Au point où même les augmentations promises avec effet rétroactif par les pouvoirs publics, pour avril prochain, sont déjà «bouffées» par ces flambées, estiment des syndicalistes. Mais au sens des observateurs, les pouvoirs publics, au lieu de trouver des mesures à même de lutter contre la pauvreté, se montrent presque impuissants face à cette dégradation du pouvoir d'achat des familles sétifiennes. Une chose est certaine, les couches sociales à faibles revenus voient de jour en jour leur panier se rétrécir comme une peau de...chagrin. Où s'arrêtera cette flambée des prix ? Que compte faire le gouvernement pour arrêter la saignée du pouvoir d'achat et assurer la paix sociale ? Les pouvoirs publics sont aussi interpellés pour contrôler et vérifier si la flambée des prix - pas seulement dans les magasins ou les grandes surfaces, mais aussi chez les producteurs et fournisseurs - est justifiée. |
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