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Stationnement anarchique: Cités et dortoirs pour bus

par Rahmani Aziz

Après avoir relativement réglé le problème des vieux bus, pour la plupart de véritables épaves de tous les risques, les APC se retrouvent confrontées à un autre problème, celui du stationnement anarchique des bus de transport en commun. A Constantine et pour ne citer que cet exemple, l'avenue qui part de Sakiet Sidi Youssef (Oued El-Had) à la cité LABUM s'est transformée en un immense parking en plein air, où des mécaniciens de fortune démontent et remontent les moteurs, déversent à même la chaussée des litres d'huiles usagées et même sur les trottoirs qu'ils occupent également. Ces engins sont abandonnés des nuits durant sur la chaussée, donnant à certains quartiers l'image de cimetières de ferraille. Aux aurores, commence pour les riverains une dure épreuve, celle du vrombissement des moteurs assourdissant et de bien d'autres nuisances sonores auxquelles s'ajoute une forte odeur de diesel. Comment réagissent les APC face à cette situation ?

Au niveau de la ville d'El-Khroub, la cité dite des 1600 semble la plus atteinte par le phénomène. A ce sujet, nous apprend M. Hemaizia, le vice-président de l'APC, un arrêté de la mairie vient d'être signé pour une campagne anti-nuisance avec instructions aux services compétents de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Sur un plan pratique, les services de police traquent les bus en situation irrégulière. Les amendes pleuvent, suivies de mise en fourrière pour les récidivistes. Mais en dépit de toutes les sanctions, la situation ne semble pas évoluer et il semblerait que tout reste à refaire malgré l'obligation faite à tous les propriétaires de garer leur engin au niveau de la gare routière où un espace leur est spécialement réservé.

Le représentant syndical des transporteurs n'adhère pas à toutes ces sanctions et se dit déçu par la position équivoque des APC qui ont l'obligation et le devoir de dégager des aires de stationnement spécialement conçues à cet effet. Contacté sur le sujet, le docteur Chibane, président de l'APC de Constantine, se dit conscient du problème et se dit prêt à recevoir les transporteurs pour tenter de trouver en commun les meilleurs moyens de mettre fin à cette situation.