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Un fournisseur d'une caserne blessé à un faux barrage: Recrudescence des actes terroristes à Béjaïa

par Naït Ali H.

La situation sécuritaire s'est détériorée ces derniers jours à l'ouest de Béjaïa aux limites administratives avec la wilaya de Tizi Ouzou où pas moins de quatre attaques terroristes ont été enregistrées en une semaine, dont la dernière en date remonte à jeudi dans la matinée lorsqu'un fournisseur de pain d'une caserne militaire est tombé dans un faux barrage dressé par un groupe armé.

Selon des sources sécuritaires, la victime au volant d'un fourgon de marque Mercedes a été interceptée en compagnie d'une autre personne vers 09 heures du matin au lieu-dit Ighzer Abas, sur la route entre Adekar et Beni Ksila. Les terroristes ont ouvert le feu sur le conducteur avant de mettre le feu au fourgon et prendre la fuite. Fort heureusement, le conducteur évacué à temps vers l'hôpital de Sidi Aïch a été sauvé d'une mort certaine. Son compagnon a été épargné par le groupe armé. La veille mercredi, aux environs de 17h30, une patrouille pédestre des forces de sécurité en ratissage dans la zone boisée de Djebla, dans la commune de Beni Ksila, de retour à son campement est tombée dans une embuscade. Deux des membres des forces de sécurité ont été tués au cours de cette embuscade, qui aurait été tendue par le groupe auteur du faux barrage de jeudi.

Ces deux actes terroristes interviennent une semaine jour pour jour (le 08 avril dernier) après l'attentat à la bombe contre un convoi militaire à Souk El-Djemaa, dans la commune voisine de Beni Ksila, faisant quatre blessés parmi les éléments de l'ANP. Le 02 mars écoulé, un double attentat à la bombe, toujours à Djebla (Beni Ksila), avait fait trois morts, un garde communal qui a succombé à ses blessures, un militaire en permission et une femme, et plusieurs blessées parmi des civils. Selon des sources sécuritaires, les groupes armés sévissant dans le massif forestier de l'Akfadou tentent non seulement de desserrer l'étau autour de leurs acolytes pris dans les tenailles des forces de sécurité à Boumerdès et à l'est du pays mais aussi de peser dans les désignations des nouveaux émirs de l'ex-GSPC, après la neutralisation par les forces de sécurité de nombreux chefs terroristes ces derniers mois, d'où cet acharnement contre les forces de sécurité et des civils.