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Il y a vraiment
matière à faire jaser les mal-logés ou ceux qui souffrent de la crise de
logement depuis des lustres. « Près de trois mille logements à caractère social
(particulièrement) au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, attribués à
leurs bénéficiaires depuis des mois, voire depuis des années pour certains cas,
dans le cadre du relogement des sites d'habitat précaire, ou par la commission
de distribution des logements sociaux, demeurent toujours inoccupés ! ».
C'est ce qui ressort d'une récente enquête menée par les services compétents chargés d'établir les statistiques démographiques de cette nouvelle agglomération. Quelles explications apporter à ce phénomène ? A l'unanimité, responsables et citoyens « dénoncent cet état de fait qui, s'il prouve bien une chose, révèle la mauvaise distribution des logements sociaux, dont le critère essentiel d'inscription des postulants sur les listes de bénéficiaires, en l'occurrence le besoin réel d'un toit pour les ménages démunis, se trouve relégué au second rang, au profit d'autres considérations ». Car, ajoutent à ce propos des avis partagés, « aucun bénéficiaire ne peut se permettre de garder son appartement fermé s'il n'a pas une résidence aisée dans un autre lieu ». Il est clair que « les locataires de ces appartements inoccupés attendent une hausse des prix de l'immobilier, qui grimpent chaque année un peu plus, avant de les refiler en «pas de porte» au prix fort », estiment des locataires résidents près de logements fermés depuis leur attribution, à travers plusieurs quartiers, ou unité de voisinage, à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Sur le même registre, des locataires nous signalent que « beaucoup d'autres logements sont mis en sous-location par leurs bénéficiaires », chose qui gonflerait considérablement le nombre en question des logements inoccupés, et ceux cédés à des tiers en sous-location, pouvant le porter à 5.000 appartements et même plus. Cette situation engendre divers problèmes sociaux pour les résidents, dont la plupart appréhendent ce nouveau locataire inconnu qui viendra le lendemain s'installer près d'eux (les sous-locataires partent et reviennent à la cadence annuelle). L'un des résidents nous confiera qu'il a dû « interdire » à son voisin de sous-louer son appartement pour des travailleurs sur des chantiers installés à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Interrogé sur les mesures à envisager face à cette situation, un cadre de l'OPGI avoue « l'incapacité de ses services à demander des comptes à ces personnes, qui se trouvent en règle vis-à-vis de leur situation locative, notamment pour le cas des gens qui n'ont pas encore rejoint leur quartier, qui ne sont pas forcément mieux logés ailleurs, attendant pour certains l'aménagement de leurs appartements, ou d'autres raisons acceptables, comme l'arrivée à terme d'un bail de location conclu avec des privés avant d'avoir bénéficié du logement en question ». Cependant, notre interlocuteur nous indique que sa tutelle « s'inquiète » de la mise en sous-location de son patrimoine, chose expressément interdite par la réglementation, et « n'exclut pas la possibilité d'un recours à la justice pour l'annulation des baux de location en question ». |
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