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Les fleuristes n'ont pas le moral

par El Kebir A.

Après le succès « florissant » de l'année dernière, cette année encore, Oran organisera, en mai, « les Journées florales », journées dédiées à la promotion des fleurs et des espaces verts. Une événement organisé à travers toutes les régions du pays. A Oran, cette manifestation revêt une signification particulière. La ville, en effet, a été envahie par le tout-béton, ces dernières années. « On commence à mieux respirer à voir, enfin, la ville accorder un peu plus d'importance à la verdure », nous explique un fleuriste. Effectivement, un petit tour en ville permet de voir ici et là, des fleurs de toutes sortes embellissant les lieux. Cette « floraison » soudaine de la ville n'est nullement due au hasard. En effet, de nouvelles mesures ont été prises en matière d'environnement. Au niveau de la division des espaces verts de la commune d'Oran, on nous a expliqué que la commune d'Oran avait ses propres pépinières. « Il nous arrive, parfois, de solliciter des particuliers », nous a-t-on expliqué.

Mais, chez certains fleuristes de la ville, ce n'est pas le même enthousiasme. Pour beaucoup, le commerce des fleurs est un métier en désuétude. Cela va de mal en pis, d'année en année. En effet, beaucoup éprouvent toutes les peines du monde à exercer correctement leur métier, et cela à cause de la « pénurie » de fleurs que connaît le pays, principalement aux mois d'hiver.

« La plupart des fleurs qu'on vend proviennent de Blida, le manque de plantation de serre pour la culture des fleurs fait que quand c'est la disette à Blida, c'est tout le pays qui en pâtît ».

Un autre fleuriste abonde dans le même sens et nous explique que l'indisponibilité des fleurs à Blida, pendant la période hivernale, oblige certains à se tourner vers celles en provenance du Maroc. « Le seul problème, c'est que cela est considéré comme illégal. Quelqu'un s'est vu saisir toutes les fleurs qu'il avait ramenés de Casablanca, perdant 140 millions de centimes. Alors qu'il n'a fait qu'importer des fleurs, c'est tout ! ». En plus de cela, il est à rappeler que c'est pendant les mois d'hiver que le prix de la fleur s'envole.

En revanche, dans une pépinière à Gambetta, on nous a affirmé que même pendant les mois de disette, on parvenait à vendre les fleurs à un prix raisonnable. « C'est dans notre intérêt de faire en sorte qu'il y ait une vraie culture de la fleur. C'est la seule façon d'éviter les périodes de disette », nous dit-on de même source.

En tous les cas, les Journées florales qui se dérouleront du 16 au 22 mai prochain ne pourront qu'aider à la promotion de cette culture. Seront présents à cette manifestation les fleuristes bien sûr, les pépiniéristes, mais également les commerçants de produits agricoles.