Un protocole-cadre a été signé hier entre Algérie Télécom et l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, portant «conception et mise en oeuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière». L'accord a été signé par le recteur de l'université Cheik Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, M. Salah Eddine Seddiki, et le président-directeur général du Groupe Algérie Télécom, M. Moussa Benhammadi, au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à Ben Aknoun, en présence de chercheurs universitaires, des cadres d'Algérie Télécom, ainsi que des représentants de la DGSN et de la Gendarmerie nationale.

Le PDG d'AT, Moussa Benhammadi, a précisé que ce système englobera l'ensemble des données relatives à la sécurité routière. «C'est un outil d'aide à la décision», a-t-il souligné. Benhammadi précisera en outre que cette chaîne de collecte d'information automatisée et informatisée contribuera, à coup sûr, à l'élaboration d'une réglementation et permettra des actions réfléchies. Le système en question permettra également une formation continue et contribuera davantage à la sensibilisation contre les dangers de la route. Pour Benhammadi, le projet a été conçu au moment opportun. «Les accidents de la circulation font des ravages en Algérie. Nous enregistrerons 100 accidents et 12 morts par jour». Et d'ajouter que «l'incidence financière est très importante. Les coûts directs et indirects sont estimés à 70 milliards de dinars annuellement», a-t-il souligné.

Le même responsable a tenu à signaler qu'Algérie Télécom a soutenu et soutiendra le projet en question par le déploiement des infrastructures matérielles et logicielles par le biais de son réseau.

Et de poursuivre que le financement du projet est du ressort de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique. Benhammadi a tenu à préciser qu'il s'agit là de la première phase.

«C'est un projet pilote à l'échelle de la wilaya de Mostaganem. Une fois validé, on envisagera son dimensionnement et son déploiement au niveau national en partenariat avec tous les acteurs.»

La directrice de la valorisation, de l'innovation et du transfert technologique, Mme Youcef Ettoumi, a indiqué pour sa part que ce projet «ne coûtera pas plus de 250 millions de dinars», insistant sur l'urgence des mesures de prévention. Elle a estimé que «la politique en matière de sécurité routière passe par l'établissement d'un programme efficace pour organiser et mettre en oeuvre des mesures de prévention de la sécurité de la circulation qui dépendront de la nature et de la fiabilité des données collectées».