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«Le prix de la pomme de terre devrait baisser à 30 dinars au mois de mai
prochain si les conditions climatiques sont favorables ». Ces propos ont été
tenus par Mohamed Medjeber, président de l'association des mandataires du
marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus, affiliée à l'UGCAA, qui
animait hier une conférence de presse au siège de l'APC.
Les mandataires ont exprimé leur inquiétude quant à la « situation anarchique dans laquelle se trouve le marché de gros, en soulignant que « jusqu'à présent, la circulaire de 1997 relative à la réglementation et au contrôle du marché n'a pas été appliquée ». Il faut dire que depuis quelques semaines, la pomme de terre connaît une hausse des prix sans précédent, à tel point que les consommateurs ont commencé à l'assimiler à un produit de luxe et que les restaurants et fast-foods préfèrent proposer des sandwichs ou des plats sans ce féculent très prisé par les Algériens. M. Medjber impute la responsabilité de cette hausse « aux spéculateurs qui ont profité de la rupture de stock de la pomme de terre pour doubler, voire tripler leurs bénéfices », a-t-il dit, ajoutant que les mandataires sont le maillon de la chaîne qui assure la stabilité des prix ». Les agriculteurs aussi, selon l'orateur, « ont leur part de responsabilité car ils vendent directement à certains intermédiaires ou détaillants, qui profitent du manque de contrôle de la part des autorités concernées ». Il enchaînera « que depuis dix jours, les marchés de gros souffrent du manque de ce produit et qu'il faut attendre le mois prochain pour voir sur les étals la récolte de la pomme de terre ainsi que d'autres fruits et légumes à prix raisonnables ». M. Medjeber expliquera que la spéculation fait rage et cet état de fait est à l'origine de l'évasion fiscale de milliards de dinars qui échappent aux caisses de l'Etat et vont directement dans les escarcelles des revendeurs du marché informel. Le manque d'engrais est également mis en cause. Ce produit est soumis à une réglementation très stricte et emprunte un chemin bureaucratique des plus ardus. Selon l'intervenant, « les atermoiements bureaucratiques sont à l'origine de beaucoup de blocages, y compris dans la distribution, qui reste le talon d'Achille de l'organisation du marché ». Pour l'orateur, « le mandataire ne prend qu'une marge de 4 à 8%, contrairement à ce qu'on raconte. Nous ne sommes pas les bénéficiaires de cette anarchie », a-t-il soutenu. |
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