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Le procès de l'ex-patron des renseignements généraux (RG) de la police
d'Oran, accusé notamment de détention de stupéfiants, a été fixé pour le 26
avril par le tribunal correctionnel d'Arzew, a-t-on appris de source
judiciaire. Le renvoi du dossier intervient quelques jours après son « transit
» via la Chambre d'accusation. Saisie à l'effet de trancher sur l'appel formulé
par le parquet ciblant les ordonnances du juge d'instruction, l'instance
judiciaire siégeant au niveau de la Cour a fini par donner raison au magistrat
qui a instruit à charge et à décharge cette affaire. Vu et approuvé, le dossier
sera donc entre les mains des juges dans deux semaines pour être jugé.
Or, les déclarations faites hier au Quotidien d'Oran par l'avocat de la défense, maître Fahim Hadj Hbib, laissaient transparaître une certaine appréhension quant au « spectre » du report du procès. Un scénario - certes théorique pour l'heure - qui ne fera que prolonger encore davantage ce feuilleton judiciaire. « Sans vouloir faire dans l'anticipation », le conseil de l'accusé se dit « préoccupé en raison du délai court, par la question de convocation à comparaître devant le tribunal d'Arzew des témoins, une dizaine, notamment en ce qui concerne les officiers de la police judiciaire du commissariat d'Oran, entre-temps mutés à d'autres wilayas». «Témoins-clés, d'après le même avocat, sans la présence desquels le procès ne peut avoir lieu ». Pour rappel, et selon les faits consignés dans l'ordonnance du juge d'instruction, notifiée aux parties le 10 mars 2009, lors d'une perquisition dans le bureau de l'ex-commissaire principal des RG de la Sûreté de wilaya d'Oran, situé à Es-Sénia, le 4 décembre 2008, il a été trouvé dans l'un des tiroirs 19,48 grammes de kif, trois cassettes vidéo sur lesquelles étaient enregistrées des séquences pornographiques et un album de 32 photos montrant des scènes intimes. C'est l'ex-commissaire principal qui s'est filmé et pris en photo pendant des moments intimes. S'agissant de la vidéo et de l'album, l'inculpé avait reconnu sans détour les faits devant le juge d'instruction, mais avait soutenu que « c'était par pur fantasme...», niant toute intention d'avoir fait cela à des fins de production et de diffusion pornographique où dans le dessein d'un chantage par exemple. Quant au kif trouvé dans son bureau, B.K. a toujours plaidé son innocence, assurant n'être ni consommateur ni dealer. |
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