Empêtré dans des difficultés financières depuis plusieurs années déjà,
l'Office national de développement des élevages équins et camelins (ONDEEC) vit
une situation des plus précaires, le menaçant à court terme dans sa survie,
alerte la section syndicale de l'office dans une lettre adressée au ministre de
l'Agriculture et du Développement rural et dont une copie a été remise au
bureau du «Quotidien d'Oran» à Tiaret. En effet, et selon les termes de la même
lettre, l'asphyxie financière que vit l'office est due au non paiement de la
quote-part de 9 pour cent sur les recettes issues du Pari mutuel urbain que
doit lui verser la société des Courses hippiques et du Pari mutuel (SCHPM).
Selon l'arrêté interministériel du 05 septembre 1989, la Société des Courses
hippiques est tenue de verser à l'ONDEEC, selon une périodicité fixée par voie
réglementaire, une quote-part de 9 pour cent des recettes du Pari mutuel
urbain, une cagnotte destinée à couvrir essentiellement les frais de
fonctionnement et de gestion de l'office mais aussi les salaires des
travailleurs, «dans une situation matérielle des plus difficiles», dénonce la
section syndicale de l'ONDEEC. Et même si la saison de monte 2008-2009 a été
entamée dans de bonnes conditions malgré des moyens financiers très limités,
«la situation risque rapidement de virer au rouge si la quote-part à verser par
la Société des Courses hippiques n'arrivait pas dans les meilleurs délais»,
mettent en garde les responsables et travailleurs de l'Office national de
développement équins et camelins.
Les éleveurs, impliqués dans un partenariat actif avec l'office, sont eux
aussi découragés et risquent, eux aussi, de cesser leurs activités si l'aide
financière, qui leur revient au titre de l'encouragement à l'élevage, ne leur
est pas versée dans les meilleurs délais. Tout en menaçant de recourir à un
débrayage illimité au cas où la situation demeure bloquée, les travailleurs de
l'office et leurs représentants syndicaux en appellent à l'arbitrage du
ministre de l'Agriculture, en attirant son attention sur la «tension sociale
qui a atteint son paroxysme au sein de l'ONDEEC», avertit encore la section
syndicale de l'office, qui met en garde contre une «liquidation programmée
d'une filière traditionnelle, celle de l'élevage équin, (...), une activité
ancestrale, faisant partie intégrante de l'identité même de l'antique Tihert».