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La grève des hospitalo-universitaires, reprise depuis le samedi 11 avril,
risque de connaître un durcissement, si les délégués du Syndicat national des
professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et du Syndicat national
des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), qui se réunissent
aujourd'hui, au CPMC de l'hôpital Mustapha Bacha, décident de passer à une
phase supérieure.
A la Faculté de médecine d'Alger (Laperine), les cours se déroulent normalement, depuis les vacances d'hiver. Mais aucun examen, programmé à partir du 11 avril, n'a eu lieu, ni à Alger (ce que nous avons pu constater hier), ni dans les autres Facultés de médecine des autres villes du pays, nous précise le Professeur Nacer Djidjli, secrétaire général du SNPDSM. Le risque de durcissement de la grève est de plus en plus probable en raison du « comportement des deux ministres de tutelles» des hospitalo-universitaires, en l'occurrence celui de la Santé et de la Population, et son homologue de l'Enseignement supérieur. Les deux sont signataires, en janvier dernier, d'un accord portant sur la promesse d'octroyer une « rétribution pour les activités de santé » en attendant le règlement de la question des statuts particuliers qui tardent à voir le jour. C'est sur la base de cet accord, que les syndicats des hospitalo-universitaires ont décidé de geler leur grève de janvier dernier. Et c'est sur la base de cette promesse, que les délégués ont pu convaincre leurs mandants de reprendre le chemin des amphithéâtres et des services de soin des CHU. Mais, 3 mois après cet accord, rien n'est venu de la part des deux ministres de tutelles, et le décret promis n'a pas été adopté. Quant à la grève cyclique de 3 jours par semaine (samedi au lundi) dans les établissements hospitaliers, «elle se déroule normalement, sauf lorsqu'il s'agit des urgences et de cas dont les interventions chirurgicales ne peuvent être différées en raison du risque que cela peut engendrer sur la santé et la vie du malade», nous explique le Pr. Djidjli. «Moi-même j'ai opéré ce matin. Il s'agissait du cas d'un enfant qui avait un rendez-vous depuis 6 mois. En plus, il vient d'Illizi, je ne vais pas lui dire que je suis en grève», nous précise le SG du SNPDSM. Les hospitalo-universitaires «adhèrent massivement au mot d'ordre de grève, mais ils ont la possibilité de juger selon les cas qui se présentent à eux». Concernant l'AG de ce matin, le Pr. Djidjli estime que « si lors de la dernière assemblée de janvier, nous avons eu toutes les difficultés du monde à faire admettre un gel de la grève, la prochaine AG risque d'aller vers un durcissement du mouvement ». Au deuxième jour de la grève des hospitalo-universitaires à Constantine, les deux syndicats, en l'occurrence le Syndicat national des maîtres-assistants de la Santé publique et le Syndicat national des professeurs et docents des sciences médicales, s'organisent et restent plus déterminés que jamais. Hier, ces deux syndicats ont tenu deux assemblées générales, l'une élective et l'autre extraordinaire, à la salle de la Faculté de médecine du chalet des pins, qui s'était avérée très exiguë pour contenir une assistance nombreuse composée des professeurs docents, professeurs, maîtres-assistants et autres praticiens de la Santé publique. Le SNPDSM a élu un nouveau bureau et a désigné à sa tête le professeur Benhacine Karima. Juste après, les deux syndicats ont tenu une AG commune à l'issue de laquelle ils ont annoncé la naissance d'un organe de coordination entre eux, dénommé «Syndicat national des enseignants, chercheurs et hospitalo-universitaires », et il a été décidé de poursuivre le mouvement de grève entamé samedi au niveau universitaire et de la Santé publique. Ensuite, les bureaux des deux syndicats se sont réunis à l'effet «de définir les actions commune à entreprendre dans l'immédiat pour la réussite de leur action et faire aboutir leurs revendications en parlant d'une seule voix». |
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