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Fawzi Rebaine ne compte pas baisser les bras. «Le peuple a besoin d'une opposition pour une alternance». «Où sont les 12 millions qui ont voté le jeudi 9 avril ?», commence par s'interroger le candidat aux présidentielles, Fawzi Rebaine, lors de sa conférence de presse donnée hier, au CIP. Crédité d'un pourcentage de 0,93, %, Rebaine se dit ne pas être surpris par ce résultat, «mais qu'on nous dise comment le candidat Abdelaziz Bouteflika a été lui crédité de 90,24 % des voix». Le vrai débat se situe là, selon lui. Commentant le taux de participation il dira : «Je n'ai pas vu de marée humaine aller voter». Et d'ajouter : «si le chiffre de (74,11 %) était vrai, même à partir d'un hélicoptère on ne pouvait filmer ces marées». A l'occasion, la chaîne de télévision nationale est qualifiée par Rebaine comme étant un outil lourd qui a favorisé pendant toute la campagne le candidat-président. Il accuse l'ENTV d'être un «moyen de propagandes et de manipulation qui, le cas échéant, use de techniques (Plan serré...) pour faire apparaître les foules quand il s'agit de Bouteflika». «Quant à nous, nous avions droit à des salles vides. Ainsi en a décidé la chaîne unique !», déclare Rebaine. Les critiques de Rebaine sur les irrégularités sont nombreuses. D'abord, il indiquera que «cette élection s'est jouée avant son déroulement, toutes les institution de l'Etat étaient déjà acquises au président-candidat». «Les résultats ne sont que la conséquence d'une fraude préparée à l'avance», affirme le même conférencier. A la question «faut-il se plaindre de cet état de fait et devant quelle institution ?», Rebaine répondra qu'il n'exclut pas d'aller dénoncer cela auprès des institutions onusiennes, les seules qui jouissent d'une certaine crédibilité. Il n'attend rien des institutions internes, dit-il. «La Ligue arabe, l'Union africaine et l'Organisation des pays islamiques (OCDI) étaient là en touristes», a-t-il dit. «104 observateurs ne peuvent aller couvrir le déroulement des élections dans 50.000 bureaux de vote répartis à travers un si grand territoire». Rebaine ne semble d'ailleurs pas accorder beaucoup de crédit à ces organisations. «Seul l'ONU peut assumer ce genre de mission», ajoutera-t-il. «Les membres de la mission onusienne, qui étaient là pendant ces élections, ont dit ne pas être là comme observateurs», précisera-t-il. Rebaine, malgré le score obtenu, dit continuer à croire aux changements, «évidemment». «Je ne suis pas un accident de l'histoire. Nous avions commencé à militer depuis longtemps et je ne compte pas m'arrêter là». Le parti Ahd 54, dont il est président, «n'a jamais cessé d'activer depuis sa création». Il affirme ne pas vouloir laisser le terrain vide et se dit non partisan du boycott. |
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