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«Il n'y a pas eu de fraude !», a martelé hier Mohamed Teguia, le coordinateur de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP), au cours d'une conférence de presse tenue au siège de l'APW d'Alger, en réponse aux candidats malheureux de l'élection présidentielle qui ont dénoncé le bourrage des urnes au lendemain de l'annonce de la victoire du président Bouteflika avec un score de 90,24% des suffrages exprimés. Pour l'orateur, «l'élection s'est déroulée dans de bonnes conditions, dans la cohérence et la transparence». A une question sur des anomalies constatées par les représentants des candidats, Mohamed Teguia affirme que «la commission n'a reçu jusqu'à présent aucun rapport de la part des membres des commissions communales ou de wilayas sur d'éventuels dépassements lors de l'opération de vote». En poursuivant: «Nous avons effectivement eu vent de dépassements mais c'étaient soit des appels téléphoniques, soit des dénonciations verbales, mais rien de concret. Aucun rapport écrit avec preuve à l'appui ne nous est parvenu.» Le coordinateur de la CPNSEP n'a pas manqué d'afficher son satisfecit en soutenant mordicus que «le scrutin s'est déroulé dans de bonnes conditions». Il a indiqué que son entité «attend les rapports finaux des commissions de wilayas et des commissions communales pour finaliser son rapport et que cela ne saurait excéder les dix jours». En ajoutant que «ce délai permettra au Conseil constitutionnel de trancher après examen des recours». En soulignant au passage que «s'il y a recours à déposer actuellement, il faudra le faire au niveau du Conseil constitutionnel car ma mission est terminée !». Il a avancé la date du 26 avril pour présenter son rapport d'évaluation du déroulement des opérations de vote. Il a révélé que «des recommandations vont être faites notamment aux autorités». S'agissant des observateurs internationaux qui ont brillé par leur absence dans certains bureaux de vote, il répliquera que ces derniers «étaient libres et n'obéissaient à aucune tutelle et que sa commission n'avait pas pour prérogative de les contraindre à être présents ou pas». Minimisant les accusations de ses détracteurs, s'agissant de bourrages des urnes, M. Teguia a préféré dire que ceux qui avaient des preuves, n'avaient qu'à les présenter et qu'il ne saurait tenir compte de simples assertions sans fondement. Concernant le non-respect par certains candidats des sites affectés à l'affichage de la campagne électorale conformément à la réglementation, il a répondu que les protestations émises par les candidats lésés «ont été examinées, lors de plusieurs délibérations, par les membres de la commission», en précisant que «certains candidats ont délibérément choisi de reformuler à maintes reprises les mêmes griefs». Quant au reproche fait par certains candidats sur «la partialité de l'administration» et «l'utilisation des moyens de l'Etat au profit d'un seul candidat, notamment les médias lourds», l'orateur niera en bloc ces accusations estimant qu'«elles sont gratuites». |
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