C'est donc aujourd'hui, jeudi, que les
Algériens éliront leur nouveau président, après plusieurs mois d'attente et
dix-neuf jours d'une campagne pas toujours intéressante.
En effet, durant ces journées, les meetings
et le travail de proximité que voulaient faire les candidats ou leurs
représentants sont passés inaperçus et, dans certains cas, importunaient les
citoyens. Sauf bien sûr pour le candidat Bouteflika
qui était reçu plutôt comme président apportant des projets et des promesses
que comme candidat. Il y eut aussi des dépassements de temps en temps mais sans
aller trop loin, juste quelques joutes oratoires ou des dénigrements parfis
grotesque. Et donc aujourd'hui, ils sont 596.512, pour la wilaya de Blida, à se
rendre aux urnes pour choisir l'un des six pour un mandat de cinq ans au cours
duquel, il aura à tenir ses promesses et à réaliser un programme que d'aucuns
jugent insensés. Toutes les dispositions ont été prises au niveau des daïrate et des APC qui n'ont ménagé aucun effort dans la
préparation de cette journée dans ses moindres retouches. Les 1.379 bureaux de
vote répartis dans 218 centres ont déjà leur encadrement fin prêt ainsi que les
moyens de transport, la restauration et même les centres de vote sont déjà sous
surveillance depuis trois jours. Tout est donc prévu et la grande inconnue
demeure le taux de participation. En effet, si nous prenons les dernières
élections (locales), nous trouverons que le taux de 70 % d'abstention est
vraiment très élevé et qu'il ne représente donc qu'une partie des électeurs.
Mais si ce taux peut passer pour des élections locales, pour les
présidentielles il peut donner lieu à des interprétations diverses, surtout au
niveau international. Ceci a fait que les candidats ont fait de l'appel à une
participation massive au scrutin et que l'administration a engagé plusieurs
actions de sensibilisation vers les citoyens, aussi bien en Algérie qu'à
l'étranger. D'ailleurs, et d'après quelques échos, il paraît que nos
concitoyens établis à l'étranger ont participé de manière significative au
vote. En outre, le gouvernement a multiplié les appels du pied pour amener les
électeurs à voter et ceci en décidant de certaines mesures incitatives comme
les visites répétées de hauts responsables dans des quartiers réputés
récalcitrants. Sur le terrain, il paraît que les citoyens ont pris conscience
du fait qu'ils doivent se rendre aux urnes pour donner leur voix ou ne pas la
donner le principal étant d'avoir la mention «a voté» et la date du 9 avril sur
sa carte d'électeur. Ainsi, tout sera terminé aujourd'hui et demain vendredi,
l'Algérie connaîtra son nouveau président même si tous estiment que les chances
sont inégales entre Bouteflika et le reste des
candidats mais, qui sait, il y aura peut-être des surprises ?