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Dénonçant le «harcèlement administratif» dont ils sont victimes, leurs
adhérents de certaines cités universitaires du centre-ville, les responsables
du bureau de wilaya de la Snapap de Constantine, dans un communiqué adressé à
la presse, menacent «de prendre des mesures dissuasives» à l'encontre des
responsables de ces structures universitaires incriminées, et ce,
«immédiatement après les élections du 9 avril».
Cela peut aller, précise le communiqué de l'organisation, de sit-in devant l'administration centrale des oeuvres universitaires jusqu'au déclenchement de grèves dans les cités », ajoute M. Belmili, responsable du bureau de wilaya de la Snapap, que nous avons contacté à ce sujet. Dans son communiqué, le syndicat indépendant fait état de «pressions et intimidations» exercées par l'administration des cités universitaires à l'encontre des syndicalistes de son organisation, pour les obliger à lui fournir les listes nominatives des travailleurs affiliés à la Snapap «pour, dit-il, les communiquer à d'autres syndicats comme cela se faisait par le passé», affirment les rédacteurs du document qui protestent et indiquent que, selon l'article 35 de la loi90/14, seuls sont communiqués le nombre d'adhérents du syndicat et le montant de leurs cotisations. Aussi, ils invitent les administrateurs des cités, es-qualités, à observer la traditionnelle neutralité dans leurs relations avec les syndicats. «Les responsables de ces cités, et à leur tête le directeur de wilaya, ajoute le communiqué, devraient plutôt oeuvrer pour améliorer les prestations des oeuvres sociales, assurer la sécurité et la sérénité aux étudiants à l'intérieur des cités». Faisant allusion aux intoxications alimentaires survenues dernièrement dans une cité du centre-ville, événement qui avait défrayé la chronique locale et nationale et abouti à l'arrestation de certains responsables et de fournisseurs de denrées alimentaires, les responsables de la Snapap estiment «que ces derniers ne sont pas les seuls fauteurs parce que, en premier lieu, la responsabilité incombe à ceux qui ont choisi les fournisseurs en besoins alimentaires. Ces escarmouches entre la Snapap et les responsables du secteur des oeuvres sociales universitaires interviennent au moment même où des directeurs de cités sont l'objet de «mutations» et ce, à la suite de divers mouvements de protestation estudiantine qui se sont produits peu avant le début des vacances du printemps. Selon nos informations, au moins deux directeurs de cités universitaires ont été «affectés à d'autres fonctions», suite à une récente visite d'inspection faite par le directeur de wilaya des oeuvres sociales universitaires dans ces résidences. Voulant confirmer ces informations et en savoir plus, nous avons tenté à plusieurs reprises, de joindre la direction des Oeuvres universitaires de la wilaya. Mais nos appels sont demeurés vains. |
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