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Fawzi Rebaïne, le candidat de AHD 54 à l'élection présidentielle, n'a pas mâché ses mots hier à l'endroit de l'administration mais en accusant Bouteflika d'avoir bénéficié «d'argent suspect» pour financer sa campagne électorale. Rebaïne, qui animait une conférence de presse au Centre international de la presse (CIP) à Alger et qui se targue d'être «un opposant sans compromission qui n'a jamais participé au pouvoir», a dénoncé ce qu'il qualifie d'accaparement des moyens de l'Etat et des médias publics au seul profit du candidat Bouteflika et cela, a-t-il précisé, bien avant le début de la campagne électorale. L'augmentation du SNMG et de la bourse des étudiants ainsi que l'effacement des dettes des agriculteurs quelques jours avant le lancement de la campagne électorale est «une forme de détournement de l'argent public à des fins électoralistes au profit de Bouteflika», estime Rebaïne qui déclare être «triste pour mon pays». Le candidat de AHD 54 qui souligne qu'il n'y a pas eu finalement de fin de mandat de Bouteflika, a critiqué sévèrement le président de la commission de préparation des élections présidentielles, le Premier ministre Ahmed Ouyahia auquel il dénie le droit de préparer le rendez-vous électoral pour la simple raison, a-t-il déclaré, «qu'il avait participé à l'une des plus grandes fraudes» qu'a vécue notre pays. Tout comme il critiquera pareillement la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP) dont le coordinateur a été désigné par le chef de l'Etat alors que ce dernier est candidat à l'instar de tous les autres. Ali Fawzi Rebaïne a par ailleurs indiqué hier qu'il n'avait aucune information sur les bureaux spéciaux et si les candidats en lice pourraient dépêcher des observateurs en ces lieux. Il soulignera que malgré toutes les correspondances adressées à la CPNSEP pour avoir des éclaircissements sur ce point, la commission observe un «silence éloquent». «Le président de la République a impliqué toutes les institutions de l'Etat dans sa campagne électorale», lance le candidat de AHD 54. «L'Algérie a encore une fois raté un rendez-vous important de l'histoire», s'est-il désolé non sans avertir que cette situation conduira vers l'explosion. «La guerre de libération, c'est fini, le parti unique et la pensée unique c'est aussi fini», poursuit le conférencier qui appelle à mettre fin à l'état d'urgence et mettre enfin en place des contre-pouvoirs. Pour Fawzi Rebaïne, la participation à ces élections est encore plus rude que pour les précédentes car, a-t-il ajouté, «le pouvoir de Bouteflika a accaparé toutes les institutions». «L'Algérie n'a pas commencé à exister depuis l'arrivée de Bouteflika et ne sera pas finie après son départ», a déclaré Rebaïne qui compte poursuivre sa course car, dit-il, «je ne fais pas de politique de la chaise vide». |
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