La tension qui pèse sur certains produits de matériaux de construction
persiste, malgré le mécontentement des représentants d'entrepreneurs et de
promoteurs qui ne cessent de dénoncer cette crise qui ne dit pas son nom.
Après le ralentissement pour ne pas dire hibernation dans l'exécution des
travaux liés au bâtiment, aux aménagements et autres projets d'envergure comme
les ouvrages d'art, pour cause de mauvais temps, la relance ou la reprise des
travaux dans tous ces chantiers à la faveur d'un temps plus clément est en
train de se faire difficilement du fait d'une tension qui pèse sur certains
produits de matériaux de construction que des représentants d'entrepreneurs et
de promoteurs ne cessent de dénoncer.Etat de fait qui compromet et les délais
et les coûts. Situation qui n'est pas aussi le fait du hasard car liée aux
multiples projets en cours de réalisation ou récemment lancés dans le cadre du
plan quinquennal. De la difficulté de s'approvisionner en agrégats à partir des
carrières de Benazouz dans la wilaya de Skikda avec pas moins de 48 h d'attente
en passant par le sable dans la même wilaya avec au moins quatre jours
d'attente, immobiliser les moyens de transport et laisser poireauter les
ouvriers n'est pas fait pour arranger les choses. Le problème se pose même pour
le sable de carrière d'El-Tarf et même de Annaba et Guelma, l'on est même allé
chercher du sable de Biskra et de Boussada, nous a-t-on fait savoir auprès des
représentants de ces corporations et de s'interroger qu'on ne fait rien pour
ouvrir une sablière dans la région. Quant au ciment, au prix du détail, le sac
oscille entre 550 et 600 DA, et les quotas livrés par la cimenterie de H'djar
Essoud ont été revus à la baisse. Contacté, le directeur commercial de cette
usine nous dira que «la cimenterie est presque à l'arrêt pour cause d'entretien
et que comparativement à la même période de l'année passée, l'usine a fourni
82.000 tonnes supplémentaires». «Tous les clients des cinq wilayas, soit
Skikda, El-Tarf, Guelma, Souk Ahras et Annaba ont été servis jusqu'aux
fabriques de carrelage, parpaings et buses». Quant aux projets stratégiques comme
les travaux de l'autoroute Est/Ouest, barrages, pôles universitaires, leur
quota, dira M. Boudelâa, «n'a pas baissé d'un iota». Enfin, conclura notre
interlocuteur, «les choses iront nettement mieux dès le mois prochain avec la
reprise normale de la production».