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C'est la question que se posent les pères
de famille qui ne trouvent pas de pomme de terre sur les étalages du marché
couvert, même au prix de 70 dinars le kg.
Est-ce une rupture de stock ou un vilain tour des intermédiaires qui cachent cette denrée essentielle, appelée le fruit du pauvre, pour faire grimper la mercuriale ? En attendant la nouvelle récolte, les ménagères se rabattent sur les fèves (foul) à 40 dinars le kg, mais cette légume chérie chez les Egyptiens ne remplit pas «la bedaine». Que dire des autres légumes qui ne peuvent remplacer la pomme de terre pour les petites bourses, tels les petits pois à 70 dinars le kg, les artichauts à 60 dinars, alors que la tomate a pris des ailes elle aussi à 120 dinars et les aubergines à 80 dinars ! Les pères de famille aux modestes revenus se savent plus quoi faire, ceci sans parler des viandes et du poulet inaccessibles pour de nombreuses familles. Devant cette «pénurie» de la pomme de terre, tout le monde se rejette la balle. Devant les étalages vides où l'absence de la pomme de terre frise l'insolence, un vieux, emmitouflé dans sa djellaba, dira : «Comme vous voyez, les étalages regorgent de bananes, de pommes importées. Mais où est le légume essentiel, à part les oignons à 50 dinars le kg qui servent à digérer le méchoui ? On croirait revenir à la période des années 70, quand une mère de famille disait à son mari : wach ntayyeb ? (qu'est-ce que je vais vous préparer à manger ?), le chef de famille répondait tout naturellement : tayebi Larbi ! (faisant référence à notre ancien ministre de l'Agriculture des années de socialisme et des pénuries de toutes les denrées essentielles (farine, semoule, oeufs, pomme de terre, oignons, etc.). Que Dieu garde son âme en paix. |
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