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A cause d'un matériel obsolète, l'abattoir d'El-Khroub, le plus important
centre d'abattage de la wilaya après celui de Constantine, est fermé depuis le
mois de mai 2008. Mais il devrait reprendre du service début avril 2009,
autrement dit, dès la réception de la notification d'agrément de la part de la
commission chargée de contrôler les abattoirs de la wilaya.
Présidée par la direction de l'Environnement avec le concours de la direction de l'Agriculture, cette commission a procédé à une visite de l'abattoir d'El-Khroub au cours du mois de mars dernier et, selon le directeur de l'Agriculture, contacté à ce sujet, la notification de reprise parviendra à l'APC d'El-Khroub incessamment avec un avis favorable pour sa réouverture. Toujours selon notre interlocuteur, les deux responsables (environnement et agriculture) se sont rencontrés récemment et se sont accordés pour autoriser la reprise. Du côté de l'APC d'El-Khroub, et selon M. Hemaizia Nasser, le vice-président, ce sont des problèmes purement techniques qui sont à l'origine de cette fermeture. Il s'agit, précise-t-on, de l'absence de bacs dits de décantation, d'aires de repos pour les animaux destinés à l'abattage et autres commodités. Les employés n'arrivaient plus à travailler dans de bonnes conditions sur un site complètement vétuste et insalubre qui date, souligne notre interlocuteur, de l'ère coloniale. Pour rendre sa conformité à cet abattoir, la commune d'El-Khroub a déboursé un milliard de centimes et à présent, ajoute le même responsable, tout est conforme tant sur le plan des conditions de travail que sur celui de l'hygiène. Tout au long de cette période de fermeture, les maquignons, les chevillards et les bouchers, n'ont cessé de se plaindre, souligne M. H'Maizia, quand on sait que cet abattoir approvisionne à lui seul, la ville d'El-Khroub, les deux nouvelles villes de Massinissa et Ali Mendjeli ainsi que les villages de Benbadis, Ouled Rahmoun, Bounouara. La fermeture a ouvert une brèche à l'abattage clandestin qui a proliféré, assure-t-on. Mais les bouchers qui se disent honnêtes et tous les professionnels de la filière étaient obligés de se rabattre sur les abattoirs de Aïn Fakroun, Constantine et Aïn Abid et déplacer des centaines de bêtes, pour exercer leur métier. Tous ces frais de transport se sont, conclut M. H'Maizia, répercutés directement sur les prix du produit. Avec la réouverture de l'abattoir d'El-Khroub, les prix devraient retrouver une certaine stabilité. Mais il n'est pas dit que l'abattage clandestin disparaîtra, tant il est banalisé un peu partout, malgré les contrôles et les saisies. |
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