
Rebondissement dans l'affaire de la section syndicale UGTA de la mairie
de Constantine : le secrétaire général, M. Zemmouri Abdelouahab, exclu
dernièrement de son poste, vient d'être rétabli dans ses fonctions, ce samedi.
Pour rappel, ce dernier avait été destitué le 17 mars à la suite d'un « retrait
de confiance » des membres du bureau de la section syndicale qui ont procédé,
le même jour, à l'installation solennelle, en présence du président de l'APC,
d'un nouveau bureau avec, à sa tête, M. Salhi. En effet, par correspondance
datée du 29 mars, dont nous détenons une copie, M. Boudjemâa Rahma, secrétaire
général de l'Union de wilaya de l'UGTA de Constantine, a informé officiellement
le président de l'APC de Constantine de la décision prise par son instance de
rétablir M. Zemmouri à la tête de la section syndicale UGTA de l'APC et ce, en
ne manquant pas d'attirer son attention sur le fait que « l'opération
intervenue dans l'installation d'une section syndicale parallèle n'a aucun
fondement légal». Dans la foulée, le secrétaire gGénéral de l'Union de wilaya
accuse les initiateurs de ce coup de force de «chercher à déstabiliser l'APC et
ses travailleurs, et que l'opération en question a été menée par un groupe de
syndicalistes, qui furent dans leur majorité exclus de l'UGTA, et avec la
complicité d'autres qui avaient quitté ses rangs. Dans sa correspondance, ce
dernier a précisé que les «comploteurs» ont été aidés par des membres de
l'ancienne équipe de l'union locale-centre, qui a été dissoute en date du 3O
juin 2OO8 par le comité exécutif de wilaya.
Contacté, M. Zemmouri, tout en confirmant avoir récupéré son poste et
activer normalement à la tête de la section syndicale UGTA de la municipalité,
explique que « tout ceci a été fomenté contre sa personne par des travailleurs
de l'APC qui avaient contacté des membres de l'Union locale-centre. « Ces
derniers dit-il, en perdant leurs fonctions syndicales ont perdu beaucoup de
privilèges et n'ont pas hésité à utiliser l'ancien cachet portant l'enseigne «
union territoriale », (appellation qui n'est plus en vigueur au sein de l'UGTA)
pour « autoriser » ces travailleurs à créer une section syndicale UGTA
parallèle au sein de la mairie. Et c'est de cette façon qu'ils sont parvenus à
tromper les travailleurs municipaux et abuser de la bonne foi du président de
l'APC qui a assisté à l'installation de la section syndicale illégale
intervenue le 17 mars. Cette action, qui porte un coup sévère à la crédibilité
de l'UGTA, ne sera pas passée sous silence, selon notre interlocuteur qui a
affirmé que l'Union locale-centre vient de déposer plainte pour faux et usage
de faux et usurpation de fonctions contre ce qu'il a appelé « les faux
représentants de l'Union locale-centre ».
Au sujet des problèmes socioprofessionnels des travailleurs de la mairie,
notamment la question très controversée de la gestion des oeuvres sociales dont
le compte bancaire demeure encore bloqué, M. Zemmouri a confirmé encore que la
seconde rencontre de conciliation prévue entre les représentants du syndicat et
l'exécutif communal sous l'égide du chef de daïra, ne s'est pas déroulée comme
convenu, et ce, compte tenu de la conjoncture actuelle dominée par la campagne
électorale. Il a souhaité que celle-ci intervienne immédiatement après les
élections présidentielles, « sinon, a-t-il averti, le mouvement de
revendication se durcira et nous ne pourrons plus éviter le déclenchement de la
grève tant réclamée par les travailleurs, qui commencent à perdre patience et
désespèrent de voir leurs revendications aboutir après plus d'une année ».