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Chlef: Quand l'automobiliste n'est plus courtois

par B. Otsmane

Le 26 mars dernier, une journée bien particulière a été célébrée en France. C'est celle de la Journée nationale de la courtoisie au volant. Initiée par une association, cette journée a été créée en 2001 en réaction à la recrudescence de l'incivilité au volant dans ce pays.

Qu'en est-il de ce phénomène chez nous ? Nos conducteurs sont-ils courtois au volant de leurs voitures ?

Apparemment, la réponse est non, au vu du comportement des chauffeurs, du moins pour une partie assez importante d'entre eux en ville ou à la campagne. Toutefois, la gent féminine demeure un modèle et un exemple car la courtoisie est omniprésente chez elle, particulièrement lorsqu'elle est au volant de sa voiture.

Hormis les accidents de la route dus principalement, selon les dernières conclusions de la Gendarmerie nationale, au facteur humain (excès de vitesse, inobservation du code la route, etc.), le comportement de nos chauffeurs au volant est loin de répondre aux valeurs de la courtoisie. En effet, il n'est pas rare d'observer dans les grandes agglomérations des scènes de violence accompagnées d'insultes entre deux conducteurs pour une simple affaire de priorité ou de stationnement.

Autre décor du tableau, c'est celui des jeunes conducteurs à bord de leurs bagnoles, arpentant les rues et ruelles des grandes cités avec la sono à fond, n'accordant aucun respect pour autrui. Pire encore, il existe certains chauffeurs qui ne veulent même pas céder le passage aux ambulances.

D'ailleurs, cette situation a fait réagir les responsables de la Protection civile de Chlef en intervenant régulièrement sur les ondes de la radio locale, pour inviter les chauffeurs à plus de civisme et de courtoisie. Des exemples qui dénotent malheureusement que le vocable «courtoisie» a disparu aujourd'hui des mentalités algériennes.