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Dans le vaste et ingrat secteur de
l'éducation, malgré la noblesse des différents métiers qui le composent, les
vacances qu'elles soient d'été ou saisonnières telles celles de ces jours-ci
dénommées «vacances du printemps» sont différemment vécues à Sidi Bel-Abbès et
dans la wilaya profonde, avec des similitudes dans d'autres régions du pays.
Globalement, l'on enregistre un changement d'habitudes avec cette coupure
momentanée des études même si les collégiens et lycéens des classes d'examen
eurent droit à des cours de soutien durant la première semaine... et n'ont droit
qu'à une semaine pour souffler et faire pour la plupart la grasse matinée.
Alors que d'autres sont aux petits métiers, constate-t-on au niveau du nombril
commercial de la ville, à savoir le quartier voire espaces commerciaux de la
Graba qui est pour Sidi Bel-Abbès ce qu'est Médina Djedida pour Oran,
sommes-nous tentés de verser dans la comparaison formelle et même dans le fond.
Avec ce repos scolaire, de nombreux chefs de familles, pères, mères...
concernés de près par le suivi et l'accompagnement de leur progéniture
soufflent quelque peu eux aussi. Le constat des matinées grouillantes a laissé
place à un début de quiétude vu que ceux qui sont en vacances sont nombreux, le
calendrier est d'abord national et concerne également le monde universitaire.
Dans les grands quartiers populaires, les nuées d'enfants, les garçons notamment s'adonnent à la pratique du sport roi, là où ils peuvent. Le ballon a remplacé le cahier. Tout est squatté, des cages d'escalier à la ruelle, la moindre parcelle est rationnellement confisquée pour se défouler, n'en déplaise au voisinage, aux passants, y compris les automobilistes. Il n'y a pas que le football, d'autres jeux modernes, des cybercafés, de la play-station trois, du MP3 mobilisent des masses juvéniles ici et là dans ces espaces de fortune. La forte demande et attrait palpable pour cesdits jeux ne se démentent pas. Beaucoup d'adultes ignorent ce type de loisirs, certains n'ont même daigné récupérer les invitations ayant trait aux portes ouvertes opérées le jeudi 19 mars passé. D'autres parents éprouvent des difficultés pour gérer cette période de vacances, étant donné qu'elle ne correspond pas à leur congé annuel et ne peuvent laisser leurs enfants, surtout les petits, livrés à eux-mêmes. Toutefois, l'on ne manquera pas de relever le retour à la pratique de petits métiers qu'exercent momentanément des dizaines d'enfants qui investissent les alentours des marchés de la ville et tout périmètre commerçant pour proposer leurs produits divers à la vente tout en mettant le pressing sur les passants en vantant les différentes marques exposées à même le sol où le moindre carré est rationnellement utilisé, sans aucune concession. C'est une question de savoir-faire, d'imagination fertile, même si certains de ces enfants subissent parfois une exploitation éhontée en acceptant de transporter des tonnes de marchandises, de meubles, de matériaux de construction, a-t-on constaté... pour des dinars symboliques. C'est là une autre plaie de Sidi Bel-Abbès où toute cette marmaille, dont une grande partie est censée être au repos vu que presque tous sont scolarisés ici et là, en ville ou dans les localités de la périphérie, s'adonne à cette activité informelle au vu et au su de tous. En ces lieux de débrouille, c'est l'apanage des boulots de misère pour assister la famille, la mère, le père, aider ses frères et soeurs, en attendant la reprise scolaire où est programmé officiellement sur le territoire national à travers tous les établissements scolaires un cours sur le devoir électoral. C'est une leçon de sensibilisation qui fait partie d'une série d'actions menées par le secteur éducatif dans le cadre des notions de citoyenneté. Et ceci est officiellement prévu le samedi 4 avril 2009, selon un écrit émargé par le SG du ministère de l'Education nationale, lit-on. |
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