L'opération de contrôle lancée par les services de la direction de la pêche et des ressources halieutiques d'Oran porte ses fruits, affirme-t-on de sources proches de cette direction.

Le taux d'infractions a diminué comparativement à 2008. Six infractions liées à la pêche dans les zones interdites ont été enregistrées depuis le début de l'année. Une septième infraction est liée à une modification du navire sans autorisation. La loi prévoit une peine d'emprisonnement allant de 6 mois à un an, avec des amendes de 500.000 à 1 million de dinars pour les infractions à la réglementation en vigueur (pêche sous-marine sans autorisation et avec utilisation de fusils harpons et pêche de poisson n'ayant pas atteint la taille marchande...). En 2008, les mêmes sources précisent que 53 infractions ont été enregistrées, dont 35 pour pêche dans les zones interdites. Par ailleurs, aucune infraction n'a été relevée concernant l'utilisation des explosifs, affirme-t-on.

Selon les mêmes sources, une journée d'information au profit des opérateurs du secteur est prévue dans les prochains jours sur la pêche dans les zones interdites, le livret professionnel de la pêche et autres mesures réglementant la profession. Une journée de sensibilisation qui sera l'occasion de parler du nouveau contrat liant l'armateur au marin pêcheur. Il s'agit d'un contrat d'engagement qui vient en application de l'arrêté interministériel de 2006 et fixe les conditions de travail du personnel navigant à la pêche. Neuf articles liés à la période d'essai, à la rémunération, au repos et congés, aux cotisations de la sécurité sociale et à la durée de ce contrat sont définis dans cet engagement qui sera mis en application dans les prochains jours.

Notons par ailleurs que plus de 1.007 tonnes de poisson congelé et frais, totalisant une valeur de plus de 6 millions d'euros, ont été exportées en 2008 vers l'Espagne à partir d'Oran. En revanche, le volume de poisson importé a été de l'ordre de 10.354 tonnes pour une valeur dépassant les 19,5 millions de dollars, provenant essentiellement d'Espagne, d'Argentine, du Maroc et de Mauritanie notamment. 5.102,5 tonnes de différentes variétés de poisson importé sont destinées à la consommation, 709,9 tonnes réservées à la conservation pour ce qui est de la sardine et du thon et enfin 6.430,7 tonnes de poisson à des fins de transformation.