Des groupes de jeunes chômeurs ont bloqué, jeudi après-midi, la route en plusieurs endroits dans la wilaya d'El-Tarf. Aux environs de 15h00, des jeunes ont bloqué la RN 16 à hauteur des localités de Guebar, Sidi H'Meida, Djenane Echouk et El-Hamria, dans la commune de Dréan, dans la wilaya d'El-Tarf, avec des blocs de pierre et des pneus brûlés, allant jusqu'à être menaçants envers les automobilistes qui durent rebrousser chemin en catastrophe de peur de voir leurs pare-brise voler en éclats comme nous avons pu le constater sur place.

Le contournement sur cet axe névralgique entre Annaba, Souk-Ahras, Guelma et Tébessa devait se faire par le pont de Berbègue, Daghoussa et la RN 84 en passant par le pont de Chihani puis la RN 16.A jusqu'à Boukamouza dans la commune de Oued Fragha dans la W. de Guelma. Les choses ont commencé à s'envenimer avec le blocage, par d'autres jeunes, de la RN 84 à hauteur de la localité de Sidi Djemil commune de Besbès et à la sortie de Dréan sur la RN 84 en allant vers Besbes. D'autres chômeurs de la commune de Chihani sont eux aussi passés à l'action.

Du coup, les automobilistes se sont retrouvés en train de tourner en rond et dans l'impossibilité de trouver la moindre issue pour quitter Dréan. Même un cortège nuptial n'arrêtait pas de tourner en rond et ne pouvait rallier la commune de Aïn Ben Beïda dans la wilaya de Guelma et distante de 06 km de Dréan. Approchés, les nombreux chômeurs ne cessaient de crier leur désarroi quant aux difficultés de trouver un emploi et le fait qu'ils soient quelque peu marginalisés.

Marcher plusieurs kilomètres à pied était nécessaire pour ceux qui devaient se rendre à Dréan puisque bus et taxis déposaient les usagers bien loin de la ville.

Les jeunes chômeurs ne voulaient pas entendre raison malgré l'intervention des responsables et élus locaux et les services de sécurité.

Les brigades antiémeute de la gendarmerie d'El-Hadjar sont alors intervenues aux environs de 19h00 à coups de matraques et en utilisant un chasse-neige pour déblayer ce qui jonchait les routes et les libérer à la circulation.

Lors de ces échauffourées, des gendarmes ont été blessés et plus d'une quinzaine de personnes interpellées. Enfin, en cette matinée de vendredi, nettoyeurs de l'APC et éléments de la Protection civile s'affairaient encore à débarrasser les routes de ces pneus calcinés et autres objets hétéroclites. Les services de sécurité demeuraient vigilants.