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Aïn Témouchent: Des terres agricoles menacées par une décharge

par Belhadri Boualem

La décharge «contrôlée» de Aïn Témouchent pose véritablement de sérieux problèmes d'environnement. Et les vents dominants soufflant cycliquement sont, dirait-on, complices et favorisent l'épandage à travers champs de tout ce qui est volatile, le plastique en premier. L'observateur, voulant par ses propres moyens faire des constats, revient sidéré et effrayé : on a l'impression qu'il s'agit d'une décharge sauvage prenant de l'ampleur de tous les côtés et notamment du côté où les camions peuvent manoeuvrer facilement pour déverser les déchets. La commune de Aïn Témouchent, à elle seule, en rejette plus de 60 tonnes, un chiffre communiqué lors de la présentation du schéma directeur de la collecte des déchets urbains. De temps à autre, des engins viennent repousser vers l'intérieur de la décharge des tas qui bloquent les accès principaux et secondaires, mais à la longue, ceci demeure, aux yeux de beaucoup d'observateurs, une action inefficace. Présentement, les choses ont pris une telle envergure à tel point que des terres agricoles d'une EAC jouxtant la décharge sont menacées. Les exploitants lancent une nouvelle fois un SOS express aux autorités de la wilaya pour venir à leur aide. Quand les accès sont bloqués, les exploitants se transforment en éboueurs et passent leur temps à dégager les déchets et immondices. Foyers de rats, de chiens errants et prédateurs de tous bord, la décharge «controlée» d'Aïn Témouchent favorise la prolifération de ces derniers, qui peuvent causer de gros préjudices aux cultures et aux fellahs. Le seul moyen d'en finir et d'assurer les agriculteurs, qui se sont plaints ces derniers jours, est de mettre en service le Centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda, un centre conçu pour plusieurs communes dont principalement Aïn Témouchent. Ce dernier et celui de Sidi Safi ont coûté pas moins de 60 milliards. L'autorité chargée de l'environnement et les pouvoirs publics se sont concertés pour trouver les moyens appropriés pour faire démarrer au moins celui de Aïn Témouchent en attendant la mise en oeuvre, par la tutelle, de structures habilitées à gérer et exploiter les deux CET.