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L'état du pont de Sidi Rached, victime du temps qui passe mais pas
seulement, puisqu'il est également confronté aux glissements de terrain qui
l'ont dangereusement affecté, inquiète. A tel point que depuis l'été dernier,
selon les déclarations de ses riverains, des pierres s'en détachent, semant la
panique parmi les familles habitant juste en dessous de cet édifice.
Le danger est réel puisqu'on affirme que certaines toitures ont été touchées et des moellons sont tombés sur l'avenue de Roumanie, qui passe en dessous. Face à cette situation, des travaux de confortement fixant l'arche principale de l'ouvrage ont été entrepris depuis quelques semaines, et sont actuellement aux ultimes retouches, nous a déclaré hier le directeur de wilaya des travaux publics. Il s'agit de travaux consistant en la réalisation d'appuis provisoires, effectués depuis le sol jusqu'à la voûte de l'arche centrale, dans le but de mieux stabiliser l'ouvrage et mettre un terme aux chutes de pierres. Ceci dans un premier temps, en attendant de poursuivre des études plus approfondies en prévision d'une grande réfection et restauration complète de cet ouvrage qui fait partie du patrimoine de la ville, et qui sera bientôt centenaire - dans trois ans exactement, puisqu'il a été réalisé, faut-il le rappeler, en 1912. «Ces études vont être reprises et menées par une société italienne, et ce, dès le mois de mai prochain», assure le premier responsable de la DTP. Par ailleurs, il est souligné que les études faites dernièrement par une société française sur le phénomène des glissements de terrain, touchant une partie de la ville de Constantine, convergent toutes vers le résultat que le terrain est gorgé d'eau et l'accumulation de cette dernière est la cause principale de l'instabilité du pont et des dégradations qui l'affectent. Aussi, il est annoncé qu'une société brésilienne, spécialisée dans les travaux de drainage, a décroché récemment le marché pour procéder à la récupération et à l'évacuation des eaux accumulées tout autour des fondations de l'ouvrage. La société brésilienne est ainsi chargée de «traiter et de supprimer en quelque sorte, en amont, les glissements de terrain à l'origine des déboires du pont de Sidi Rached, qui ont eu pour conséquence de nombreuses fissures des parois, chutes de pierres, et une situation instable et alarmante», conclut notre interlocuteur. |
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