Une très longue semaine vient de s'écouler,
après la disparition d'un homme âgé de 39 ans, qui s'est noyé par imprudence
dans les eaux profondes du barrage de Larouya (daïra de Brézina), selon des
témoins présents sur les lieux du drame et qui ont aussitôt donné l'alerte,
après avoir vainement tenté de sauver leur compagnon dont le corps a été
englouti par les eaux de cette retenue d'eau, profonde de plus de 40 mètres.
Scaphandriers, plongeurs du corps des
sapeurs-pompiers, rompus à ce genre d'opérations, ont été appelés en renfort et
mobilisés pour la circonstance, originaires des unités d'Oran (04), de
Mostaganem (04), de Tiaret (02) et de Mascara (02), en plus des éléments
locaux, se démènent comme des diables dans les eaux glaciales du barrage qui
flirtent avec les 4 degrés centigrades, scrutant les moindres recoins et
sillonnant ses méandres sur plus de 30 kilomètres pour retrouver le corps du
disparu, mais en vain. La vase du lit du barrage, dont l'épaisseur atteint par
endroit plus de cinq mètres, complique davantage l'exploration dangereuse, voire
même périlleuse, des profondeurs des lieux, qui se déroule parfois jusqu'au
milieu de la nuit sous des puissants projecteurs. Des canots pneumatiques à
moteur ont été également mis à contribution par les hommes du feu et sillonnent
de long en large et sans répit l'étendue de la retenue d'eau dont la capacité
est estimée à plus de 120 millions de mètres cubes. A l'heure où nous mettons
sous presse, les recherches se poursuivent inlassablement dans l'ultime espoir
de la remontée de la dépouille, à moins que la vase ait pris le dessus sachant
que les chances de survie de cet imprudent randonneur ne sont plus qu'un vain
mot. Les éléments de la brigade de gendarmerie locale n'ont pas eux aussi fermé
l'œil en assurant la sécurité dans leur périlleuse mission.