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Pourquoi un arrêté du wali portant
dessaisissement de la COOPSEM ? s'interrogent les actuels gérants de cette
coopérative de la pomme de terre de semence.
Pourtant cette situation de comptes bancaires bloqués demeure depuis 14 années. Une véritable polémique est née au lendemain de la notification dudit arrêté de dessaisissement établi à la base de la circulaire interministérielle n°552 du 27.07.2008 portant sur la refonte du système coopératif. Les actuels occupants de la COOPSEM sont qualifiés de «pseudo» gestionnaires par le directeur des Services agricoles dans une correspondance référencée 06766 du 31 décembre 2008. Si tel est le cas, la COOPSEM, qui est une infrastructure agricole destinée à réguler le marché de la pomme de terre, a été abandonnée par les pouvoirs publics pour que s'installe une activité de prestation pour différents produits. Au-delà des raisons d'une absence totale de l'Etat durant 14 longues années, les actuels gérants, qu'ils soient ou non «pseudo gestionnaires», ont peut-être le mérite d'avoir sauvegardé un patrimoine agricole. Après l'annulation de la convention en 1995 entre le ministère de l'Agriculture et l'UNCOSEM et qui avait généré un préjudice financier dépassant les 50 milliards de cts, la COOPSEM de Sidi Bel-Abbès a décidé, suite à un accord de son assemblée générale constituée de 242 adhérents, de maintenir l'activité qui a assuré l'entretien de l'infrastructure et de l'équipement et d'assurer la prise en charge ainsi que l'assainissement du volet social des 104 travailleurs permanents. A ce jour, signale-t-on, la COOPSEM a su préserver ses capacités de froid à 100% et assainir le dossier de 82 ouvriers par la mise à la retraite avec garantie des droits sociaux. Pour en revenir à l'arrêté de dessaisissement, on note que «cette mesure a été prise en dépit de la possession par la COOPSEM d'un acte administratif qui conforte la propriété de celle-ci sur tout le patrimoine». En d'autres termes, souligne-t-on, «le patrimoine a été bien régularisé dans son intégralité et dans les délais requis». Une attestation de la BADR prouve bien que le compte de liquidation de la COOPSEM a été clôturé. Les gestionnaires de la COOPSEM estiment que l'arrêté de dessaisissement s'inscrit dans une logique de «machination orchestrée par l'administration agricole». Pour preuve, en veulent-ils, l'affaire des 6.000 quintaux de pomme de terre de semence qui a fait couler beaucoup d'encre. A ce sujet, a-t-on évoqué, contrairement à tout ce qui a été avancé, cette quantité de pomme de terre a bien été entreposée dans les hangars de la COOPSEM. Les conventions, le PV de constats d'huissier de justice et attestation sur la qualité de service sont des documents qui confortent les gestionnaires de la COOPSEM dans leurs allégations, contradictoires à ce qui a été rendu public. Les gestionnaires actuels de la COOPSEM semblent déterminés à défendre un patrimoine acquis dans le respect de la réglementation. Ils comptent saisir les tribunaux compétents pour une éventuelle annulation de l'arrêté de dessaisissement. Par ailleurs et selon des sources au fait du dossier, la COOPSEM de Sidi Bel-Abbès a été détournée de sa véritable vocation qui est la pomme de terre de semence et elle est devenue un espace de stockage de tous les produits y compris les produits électroniques. L'on avance que depuis 1996 aucun tubercule n'a atteint les frigos et les hangars de la COOPSEM. Au sujet de l'acquisition du patrimoine, ces mêmes sources d'information, qui ont requis l'anonymat, affirment que les fonds de liquidation proviennent de la BADR qui est une banque publique alors que ce sont les cotisations des actionnaires et adhérents, qui n'existent plus, qui devraient servir à régler le montant de 2 milliards 600 millions de cts retenus pour la cession du bien immobilier de la COOPSEM sans le terrain. Nous avons essayé d'entrer en contact avec le directeur des Services agricoles pour s'enquérir de sa version des faits. Notre tentative est demeurée vaine. |
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