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Après le gel de la décision du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique prise le 28 décembre 2008 relative à la non reconnaissance des diplômes obtenus par les étudiants algériens inscrits en doctorat ou en magister à l'Institut de Recherches et d'Etudes arabes (IREA) du Caire, Rachid Haraoubia qui conduisait la commission mixte MESRS-MAE qui s'est rendu en fin de semaine dernière dans la capitale égyptienne, a annoncé mercredi tard dans la soirée son annulation. Auparavant le ministre avait reçu au siège de l'ambassade algérienne une délégation des étudiants algériens de l'IREA à qui il avait promis de leur rendre la réponse mercredi soir après leur avoir souligné qu'il avait eu plusieurs contacts avec son homologue égyptien ainsi que la secrétaire générale du Conseil supérieur des universités égyptiennes chargé de l'homologation des diplômes et de l'octroi des équivalences dans le but de trouver une issue définitive à ce problème. Présent à cette rencontre, Abdelkader Hadjar, l'ambassadeur d'Algérie au Caire, a indiqué que « l'affaire des étudiants de l'IREA au Caire a fait l'objet d'un profond examen et suscité un intérêt particulier de la part des autorités dont la présidence de la République ». Le diplomate a expliqué que « l'annulation de la décision du MESRS permettra d'octroyer aux étudiants l'équivalence de leur diplôme par le Conseil supérieur des Universités à l'instar de tous les autres diplômes universitaires en Egypte pour être directement adaptée en Algérie ». M. Hadjar a rappelé que « les 42 dossiers des diplômés obtenus à l'IREA sont actuellement en cours d'examen auprès des services concernés au ministère de l'Enseignement supérieur par des commissions scientifiques spécialisées conformément aux mesures en vigueur ». Et de rappeler l'instruction ministérielle portant régularisation de la situation des employés recrutés sur la base de l'équivalence du diplôme de l'IREA à travers leur réintégration à leurs postes. La commission mixte dépêchée au Caire et conduite par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était composée de 5 recteurs d'universités (Constantine, Oran, Biskra, Tlemcen et Boumerdes) et de responsables au ministère des Affaires étrangères dont le directeur général des Affaires juridiques et consulaires, un ministre délégué à la même direction et le directeur adjoint chargé du Proche Orient. Approché par l'APS, M. Harraoubia a qualifié « les résultats obtenus de positifs soulignant que la question a été définitivement réglée, en ce sens qu'un accord a été conclu à propos de tous les diplômes décernés par les différents établissements en Egypte qui doivent passer par le Conseil supérieur des universités égyptiennes, lequel les approuvera et leur accordera l'équivalence pour l'obtenir systématiquement en Algérie ». Dans ce sens, le représentant du gouvernement a rappelé la convention conclue entre les universités algériennes et égyptiennes aussi bien au niveau des deux Etats qu'au niveau ministériel et qui prévoit la reconnaissance des diplômes décernés par les établissements des deux pays notamment par les établissements gouvernementaux. Ainsi, cette décision permettra de mettre fin au bras de fer engagé depuis la fin du mois de janvier par les étudiants inscrits à l'IREA qui ont décidé de réagir contre la décision du département ministériel de Rachid Haraoubia qui remonte à la fin de l'année dernière relative à la non reconnaissance des diplômes obtenus à l'IREA. Ce qui a fait encore réagir les membres de cette communauté ont été les dernières déclarations d'un responsable du MESRS et à travers lesquelles il soutenait que ces diplômes ne pouvaient être reconnus au niveau national en raison notamment des conditions souples, selon lui, exigées pour l'inscription dans cet institut. Pour rappel, fin janvier les étudiants concernés avaient organisé un sit-in devant l'ambassade algérienne au Caire. Ces derniers, ne voyant rien venir des instances concernées qui n'ont pas pris en considération leurs doléances, sont revenu à la charge depuis le début du mois en cours avec l'organisation d'un sit-in devant la représentation diplomatique algérienne et une menace de recourir à une grève de la faim pour amener le MESRS de prendre, selon eux, une décision «claire et franche» afin de reconnaître les doctorats et magisters obtenus à l'Institut. Dans la foulée, les protestataires ont rendu public un communiqué menaçant de passer à une étape supérieure, qui va au-delà de la grève de la faim en comptant saisir la justice algérienne par l'intermédiaire d'un avocat algérien agréé à la Cour suprême. |
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